Les préparatifs pour la fête de l’Aïd el Fitr ont d’ores et déjà commencé. Les familles s’activent afin de boucler les derniers achats inhérents à la fête pour être fin prêtes le jour J. Dans la ville de Bouira, comme dans beaucoup de localités de la wilaya, les magasins ne désemplissent pas.
En effet, une effervescence toute particulière est relevée surtout après le f’tour. Les artères commerçantes de la ville de Bouira, à l’image de celle de Zirout Youcef, du boulevard Boussendala ou encore du pont Sayeh, sont bondées de monde. Même topo du côté de Souk Errahma. Et dans tous les espaces commerciaux, ce sont les magasins de vêtements et de chaussures qui connaissent le plus d’affluence, car il faut bien habiller les bambins. Il faut dire que c’est ce genre d’achats qui grèvent le plus le porte-monnaie des ménages. Seulement et pour «échapper» à la flambée des prix accompagnant cette fête, et surtout les files d’attente se formant devant les boutiques, bon nombre de chefs de familles s’y sont pris à l’avance.
Profitant des sorties nocturnes du mois de Ramadhan, certaines familles ont pu effectuer les divers achats de l’Aïd et plus particulièrement les habits et les chaussures. D’ailleurs, il nous a été donné de constater tout au long des soirées ramadhanesques une affluence non négligeable dans les boutiques du centre-ville où une panoplie de produits textiles est proposée aux clients. Et il faut dire qu’il y en a pour toutes les bourses. Des produits locaux en passant par les articles chinois aux grandes marques, le client n’a que l’embarras du choix. Côté prix affichés, les articles de bonne qualité sont généralement les plus chers. Par exemple, un ensemble comportant un jean et un tee-shirt produit en Europe frôle les 4000 DA. Les articles importés de Turquie sont aussi relativement chers, mais abordables pour les bourses moyennes. Cependant et parmi toutes les marchandises qui sont proposées à la vente, ce sont sans conteste celles fabriquées en Chine qui attirent le plus de clients. Les chaussures et vêtements made in China, réputés pour être des marchandises bon marché sont les plus prisées, même si leur qualité est souvent médiocre.
À vrai dire, les chefs de familles sont moins regardants sur la qualité qu’ils ne le sont sur les prix affichés. Surtout lorsque il s’agit de chausser et d’habiller plusieurs enfants. Quand on est un père de famille aux revenus plutôt moyens ou limités et avec plusieurs enfants à charge, on n’a pas une très grande marge de manœuvre. Le moindre centime économisé est le bienvenu surtout lorsque on sait que le porte-monnaie a été mis à rude épreuve un mois durant, en raison des multiples dépenses qu’occasionnent comme à l’accoutumée le mois de Ramadhan. Mais les dépenses de l’Aïd ne se résument pas aux seuls achats des habits et chaussures, il y a aussi celles des fruits, légumes, viandes et autres ingrédients entrant dans la préparation des gâteaux. Ce sont là d’autres dépenses qui viendront s’ajouter à une liste déjà longue et auxquelles les ménages devront faire face.
D. M.