Les Kabyles d’Oran honorent leur culture

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De notre envoyé spécial Aomar Mohellebi

Des centaines de personnes ont assisté au gala de clôture du colloque Si Mohand U M’hand à Oran, organisé par l’association Numidia au Palais de la culture, vendredi. De mémoire d’Oranais Kabyle, jamais une activité culturelle n’a réussi à rassembler autant de monde en même temps. Saïd Zamouche, président de Numidia dira : “le bilan de cette manifestation est très satisfaisant. Vous avez vu l’affluence du public. C’est une réussite. Cinq wilayas ont participé au colloque : Alger, Bouira, Bgayet, Tizi Ouzou et Oran. Pour la première fois à Oran une association organise une fête traditionnelle Ideballen. Il y a aussi l’apport et l’aide des opérateurs privés à Oran. Certains même ont invité les festivaliers à prendre le dîner chez eux. Tout ça, ce sont des frais en moins”. MM. El Hadi Ould Ali, directeur de la culture de Tizi Ouzou, Abdenour Abdeselam, Abdellah Hamane et Djemal Benouaf… étaient présents à la cérémonie de clôture au cours de laquelle des diplômes de participation ont été remis aux festivaliers. La salle était pleine comme un œuf dans l’après-midi de vendredi. El Hadi Ould Ali, l’invité d’honneur n’a pu se frayer un chemin dans la salle que grâce aux efforts déployés par les jeunes de Numidia. Ould Ali a été convié à prendre la parole. Il remerciera les adhérents de l’association Numidia pour le travail accompli dans le sens de la sensibilisation et de la promotion de la culture amazighe. M. El Hadi Ould Ali a expliqué que le message de ces journées est clair : tamazight a enregistré d’énormes acquis dont sa constitutionnalisation comme langue nationale mais la lutte continue pour qu’elle devienne officielle”, El Hadi Ould Ali a insisté sur le fait que les choses doivent se faire pacifiquement. Ould Ali voulait sans doute faire référence à un vers célèbre de l’illustre Matoub Lounès “tamazight a besoin de la paix”, (tamazight tehwag lehna). Aux environs de 15 heures la salle s’est enflammée, la troupe Idebalen a charmé le public, où étaient présentes beaucoup de familles. Les jeunes par leurs gestes ostentatoires qu’ils étaient de vrais montagnards ils dansaient et laissaient exploser leur joie. L’animateur Houari intervenait difficilement pour permettre aux troubadours de se reposer. La fête s’est poursuivie jusqu’à 19 h. Le public a eu du mal à quitter cette ambiance très agréable. Mais les signes de fatigue commençaient à devenir perceptibles sur les visages des organisateurs qui ont travaillé d’arrache-pied depuis lundi et bien avant même. M. Saïd Zamouche tient à rendre un hommage particulier aux membres de Numidia qui ont fourni des efforts, incommensurables pour réussir cet évènement : Houari Bessaï, Achouri Youcef, Djamel Benaouf et sa troupe, Achouri Chabane, Bouridane Laghab, Amina Arabsaïd, Nadia Benamar, tous ces membres se sont retrouvés en début de soirée au siège de l’association pour faire le bilan qui est de loin au-dessus de leurs attentes.Le président Saïd Zamouche en exprimant devant les caméras de Youcef Goucem (VC4) qui travaille pour BRTV, a notamment rappelé à quel point il leur a été difficile d’organiser ces journées. Mais grâce à la volonté et à la solidarité, ce festival va marquer les mémoires à Oran, pour très longtemps. A Numidia, on ne perd pas son temps, on pense déjà au 20 avril.

A.M.

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