Des dizaines d’habitants du village Maâmir, relevant de la commune d’Aïn-Lahdjar à l’ouest de la wilaya de Bouira, ont observé durant la matinée d’hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya, pour protester contre la pénurie d’eau potable qui touche la localité depuis plusieurs années.
Les villageois se disent lésés, alors que la conduite devant alimenter une partie de la commune d’Aïn-Lahdjar traverse leur village. Depuis 2013, date du lancement des travaux de raccordement de la commune au réseau d’alimentation de SPET de Koudiat Acerdoun, la mise en service d’une conduite, pour ce village, se fait toujours attendre, alors que les promesses des responsables locaux, d’en finir avec la pénurie d’eau dans la région, ont été faites solennellement, afin de contenir la colère des villageois qui ne voient pas le bout du tunnel.
«Nous savons que notre village a bénéficié d’un projet pour son raccordement au réseau du barrage Koudiat Acerdoun, mais à ce jour, nous n’avons reçu aucune nouvelle. Nous voilà alors, passer un autre Ramadhan caniculaire sans eau !», Se désole Ami Ahmed, l’un des représentants du village. D’après notre interlocuteur, ce village qui compte près de 500 personnes ne dispose que, d’un seul puits d’eau potable, où les citoyens s’alimentent pour leurs besoins : «Notre région est une zone aride qui ne dispose pas de beaucoup de nappes phréatiques. Résultat : les villageois ne peuvent même se permettre de creuser un puits ou un forage d’eau.
Nous n’avons pas d’autres choix que de s’approvisionner en citernes durant toute l’année !», Affirme un autre citoyen. Les manifestants exigent leur part, des ressources en eau et demandent à ce que leur localité soit alimentée en eau potable, de la même façon que les autres localités, à partir de SPET de Koudiat Acerdoun. Il est à signaler que, les villageois s’approvisionnent à partir de sources d’eau ou achètent des citernes à raison de 1200 DA l’unité. C’est dire que, la saison estivale dans ces régions est synonyme d’un cauchemar qui refait surface chaque année.
O. K.
