La joie pour les enfants et le devoir accompli pour les adultes

Partager

Le verdict, c’est à la commission nationale de surveillance du croissant lunaire de le rendre ce soir. Mais tout le monde est sûr que, demain ou après-demain, commencera le mois hégirien de Choual, correspondant à la célébration de la fête de l’Aïd El Fitr, synonyme de la fin du mois de Ramadhan.

Ce «sacré» mois s’en ira pour revenir l’an prochain prématurément d’une décade mais entretemps, les musulmans accueilleront, ce week-end, avec joie, cette fête religieuse qui leur annonce la liberté de ne point jeûner. D’ailleurs, ils sont tellement contents au point qu’ils s’acquittent sans brancher de l’aumône de la rupture du jeûne estimée à 100 dinars par personne depuis quelques années. Il est vrai aussi que les croyants voient en l’Aïd une occasion pour que les gens se rapprochent et que les rancunes s’estompent.

Il est de coutume que les familles se rendent, mutuellement, visite et que les liens se renforcent effaçant d’un revers de la main les haines pour laisser place au pardon. Même si ceci reste généralement théorique, il n’en demeure pas moins que sur le plan pratique, il commence à faire son bonhomme de chemin avec la nouvelle génération.

C’est une sorte de consécration du jeûne et une éducation de l’âme. Dès les premières heures de la matinée, les pratiquants se retrouveront à la mosquée pour la prière de l’Aïd. Celle-ci permet de rassembler le maximum de fidèles pour les premiers vœux et congratulations. Beaucoup de bonheur dans les cœurs et de bienséance dans les relations que l’on voudrait revoir se renouveler à longueur d’année pas uniquement en ce genre d’occasions. N’a-t-on pas vu, un mois durant, les musulmans réapprendre les bonnes valeurs et avoir un penchant vers la solidarité ? De bonnes pratiques qui doivent être pérennes.

Après la prière, les enfants s’imposent comme principaux acteurs de cette fête. En effet, ils sortent et commencent leur ronde parés de leurs plus beaux habits. Tout en faisant du bruit avec leurs pétards, ils ne ratent pas l’occasion de faire la bise à toute personne âgée qu’ils reconnaitront à leur passage. Ils n’oublieront pas, également, de rendre visite aux voisins et aux parents. L’Aïd s’est voulu être celui des enfants qui donnent à cette journée une touche de gaieté et de bonheur.

La durée de cette fête s’étend sur deux jours, récompensant les jeûneurs après un mois d’abstention et de maîtrise de soi, faisant du coup la joie et le bonheur du devoir accompli et égayant, par la même occasion, les enfants qui l’attendent impatiemment. Bonne fête à tous.

A. Gana

Partager