Des bienfaiteurs infatigables

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Les nécessiteux qui fréquentent le restaurant «Errahma» de Ain El Hammam sont habitués à y rencontrer certains bénévoles qui y activent depuis quinze ans.

Derrière des fourneaux brulants, par une température avoisinant les quarante degré à l’ombre, Si Amer, le cuisinier du restaurant «Errahma» continue de préparer le repas du soir. La chorba est déjà prête pendant qu’il s’affaire à terminer les autres plats. La chaleur de la cuisine mitoyenne de la salle du restaurant, ne semble pas l’indisposer outre mesure. Ahmed, le trésorier du comité local du croissant rouge algérien, M’Hend et Nafaa et quelques autres, sont là depuis le matin, à veiller au bond déroulement des préparatifs du Ftour qui doit être servi sans retard.

Ils ne rentreront chez eux qu’une fois tous les nécessiteux ou les jeûneurs de passage rassasiés. Dès dix heures du matin, «on doit commencer par faire le marché à la demande du cuisinier qui établit la liste des produits à acheter suivant les besoins du repas du soir et de la disponibilité des produits en stock, dont certains proviennent des bienfaiteurs.

Comme chaque année, depuis l’an 2000, Ahmed Ait Adda est fidèle au poste. Enseignant avant d’être nommé directeur d’école, il dédie une partie de ses vacances aux démunis. Il rompt le jeûne à leurs côtés et, souvent, après eux. Ses camarades et lui, sur le qui-vive, doivent souvent prêter main forte aux jeunes bénévoles qui viennent aider à faire le service dans la salle. Pour servir près de quatre cents repas, le restaurant a besoin de bras. De ce côté les responsables du CRA se disent satisfaits de la disponibilité de jeunes gens qui se présentent spontanément chaque soir, pour mettre la main à la pâte.

Nafaa, Mourad Temim, Izourari Mohand se sacrifient pour les autres au détriment de leur santé et de leur vie de famille. Pendant que tous les jeûneurs s’attablent à la maison avec leurs enfants, eux se dévouent à servir les autres. Ils veillent à ce que les pauvres ne manquent de rien. «Nous sommes comme une bougie qui, pour éclairer les autres, doit se consumer», conclue H’mimi.

On ne peut que leur dire «chapeau bas» pour leur courage.

A.O.T.

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