Après des journées moroses qui ont marqué la région d’Iferhounène durant les trois premières semaines de ce mois sacré du Ramadhan, voilà que cette dernière semaine se caractérise par des activités culturelles et caritatives. Circoncisions, Timechrat et gala artistique sont programmés dans plusieurs villages relevant des localités de la daïra d’Iferhounène. Avant-hier, coïncidant avec le 27ème jour du Ramadhan, à Laaziv N’Soumeur, trois enfants ont été circoncis dans la journée, alors qu’un gala artistique a été organisé dans la soirée, où se sont succédés sur scène pas moins de 04 chanteurs kabyles aux styles différents, dont le talentueux Arezki Ouali, victorieux de la sixième édition de l’émission Alhan Wa Chabab, qui a majestueusement interprété la chanson du grand Idir «Ay Azouaou».
Il y avait aussi Djillali Hammama, auteur de «Ariyid Awal», et Ramy qui avec sa composition fétiche spéciale fête et le fameux titre «jean taché», a fait vibrer le public. Ali Ideflawen, en interprétant «Aken kane Ig gar Thama» et «Voyager», des chansons véhiculant un message identitaire, a été religieusement écouté. Cependant, il est à souligner que la soirée fut ouverte par des amateurs, dont Ali Malek Amalou, un jeune du village Takhlidjt At Atsou, interprétant le style «Gnawi» sur les traces d’Amazigh Kateb. Ces artistes ont régalé non seulement les habitants de laaziv, mais aussi d’autres villageois qui avaient fait le déplacement, à pied ou en véhicules, pour écouter leurs idoles et danser au rythme de leurs musiques, le long d’une soirée.
Par ailleurs, les villageois de Tizi Guefrès, dans la municipalité d’Imsouhal, avaient eux aussi ressuscité Timechrat, grâce à la générosité d’un des leurs qui leur a offert trois bœufs pour préparer le dîner du 27ème jour du Ramadhan. Habitants et voisins furent conviés au «Ftour» à Timamart. Une tradition ancestrale que les Kabyles d’aujourd’hui tendent à oublier, elle qui réunit riches et pauvres autours d’une même table pour partager un repas dans une ambiance conviviale. C’est une occasion aussi «d’éloigner le mauvais sort du village et de se faire pardonner par le Bon Dieu de tout pêché», dira Nna Sadia, une octogénaire.
Par ailleurs, le 13 du mois en cours, c’était Fahem Mnd Said, le compositeur de «At adayent snath snath», qui s’est produit au village Tanalt, dans la même commune. Le village Tirourda quant à lui, a vu sa semaine culturelle clôturer par la voix du Rossignol Ali Ferhati, qui a fait vibrer le public venu nombreux des 4 coins de la région, par son nouvel album «Ur achkagh di Ath Ziri».
A.M.
