Bien que Tizi-Ouzou ait la réputation d’une ville peu scrupuleuse des règles régissant les normes de service minimum surtout lorsqu’il s’agit d’ouverture des commerces dans les occasions de fêtes, cette année les commerçants ont observé leur devoir durant les deux jours l’Aïd El Fitr à la grande satisfaction des consommateurs, et ce en se mettant à la disposition de leur clientèle. Boucheries, épiceries, marchés de fruits et légumes, la plupart étaient là en ce jour de fête, échoppes ouvertes offrant à des prix raisonnables leurs produits. «C’est l’un des rares Aïd où l’on voit ce genre de comportement se manifester», nous dit un citoyen, visiblement heureux de constater l’éveil du sentiment des commerçants, au service de leurs concitoyens. En effet, il n’y eut pas cette apparence de ville morte à laquelle nous nous sommes tellement habitués auparavant.
Le ministre du Commerce avait requis, au niveau national, plus de 27 114 commerçants pour assurer un approvisionnement régulier en produits alimentaires et services de large consommation durant la fête de l’Aïd El Fitr. Il s’agit de 4 506 boulangers, 15 791 commerçants activant dans l’alimentation générale et les fruits et légumes, 6 417 opérateurs dans des activités diverses et 400 unités de production dont 133 laiteries, 235 minoteries et 32 unités d’eau minérale. En plus, 2 010 agents de contrôle ont été mobilisés pour assurer le suivi de la mise en œuvre du programme des permanences, devenues obligatoire depuis 2013. «Nous allons sanctionner sévèrement les contrevenants qui n’auront pas de justificatifs sérieux pour la non-ouverture de leur commerce», avertit le ministre du Commerce, Amara Benyounès.
La loi relative aux conditions d’exercice des activités commerciales prévoit la fermeture des locaux commerciaux pour une durée d’un mois assortie d’une amende allant de 30.000 à 200.000 DA contre les contrevenants. Est-ce la crainte des menaces de coercitions de la tutelle qui a poussé les commerçants à lever le rideau ou est-ce c’est le souci d’être au service de leurs compatriotes qui les a poussé à travailler en ce jour béni ? Certainement l’une et l’autre, puisque bien qu’il ait eu des défaillances, elles ne furent pas nombreuses ni le jour de l’Aïd ni le lendemain. Ce sont là des habitudes que tout le monde doit observer pour le grand bien des consommateurs.
Sadek A. H.