La solidarité est un mot sacré chez les associations de la commune de Seddouk qui ont fait tout leur possible, pour aider les familles nécessiteuses, à passer un bon Ramadhan et Aïd. Chose prouvée, durant ce mois sacré plusieurs actions ont été menées en faveur des familles pauvres. Plus d’un millier de couffins garnis de produits alimentaires ont été distribués par ces associations. Pour la collecte des denrées alimentaires, des paniers sont distribués aux commerces d’alimentation générale permettant aux acheteurs d’aider par des produits achetés qu’ils mettaient dedans. Les membres des associations faisaient des rondes pour enlever les bacs pleins et les remplacer par des vides. Concernant les restaurants du cœur, pas moins de trois ont été ouverts dans cette ville, durant tout le mois de carême. Deux ayant pignon sur la rue de la RN 74 qui traverse la ville et un ouvert dans une école publique. Des repas sont servis à domicile, aux familles ressentant le besoin, ainsi qu’aux particuliers. Les SDF et les voyagistes prenaient leurs repas dans les salles ouvertes à cet effet. Les associations ont, aussi, organisé des circoncisions collectives pour environs cinq-cents enfants de la commune. Toutes ces actions de solidarité ont été couronnées par des Louziaâs organisées par les villages Seddouk Ouadda et Seddouk Oufella à l’occasion de l’Aïd El-fitre, dans le douar d’Amdoun n’Seddouk. Tous les habitants ont reçu des parts de viande identiques. L’objectif de Louziaâ est sans nul doute de permettre aux familles pauvres de bénéficier de lots de viande gratuits que payeront les riches. Dans la ville de Seddouk, le quartier d’ighil Hmama a su se distinguer grâce à l’association socioculturelle «Thadukli», que dirige une équipe de jeunes bénévoles généreux. Ils ont organisé pour la première fois Louziaâ, un fait inédit dans les quartiers de la ville, ces jeunes ont montré qu’avec de la volonté tout est réalisable. L’Aïd El-fitre a été célébré cette année dans de bonnes conditions, coïncidant avec les grandes vacances, les villages ont connu des effervescences fébriles inhabituelles avec le retour en masse des émigrés, en ce mois de juillet, qui ont tenu à vivre un événement qu’ils ont perdu de vue il y a longtemps, car tombant en hiver, au printemps et en automne par sa rotation, des périodes où-ils sont empêchés de revenir par l’obligation du travail. Avant, nos émigrés revenaient avec leurs bagnoles, passer les vacances au bled. Ces dernières années, rares ceux qui reviennent en voiture. La plupart ont des véhicules, qu’ils gardent dans le village ou préfèrent louer. Autre fait marquant, devant les nuisances et les accidents qu’ils causent, les pétards ont tendance à disparaitre, rarement, où on entend une explosion par ci et une autre par là ceci étant, aucun accident n’a été signalé. Le Ramadhan et l’Aïd, deux événements religieux emprunts de piété de solidarité et de communion entre les membres de la famille, sont passés comme il se doit, la place est, maintenant, laissée pour les grandes vacances. La RN 26, qu’on appelle la route des vacances, a connu une affluence automobile, durant le deuxième jour de l’Aïd. C’est la ruée vers les plages de la côte Béjaoui, les estivants ont hâtes de retrouver la grande bleue, ses animations journalières et nocturnes, ses restaurants, ses plages, ses criques féeriques et tant d’autres subtilités qui rendent la vie agréable. De tout ce qui précède, la Kabylie, cette région merveilleuse se distingue des autres régions d’Algérie par la vie communautaire de ses habitants appréciés par les visiteurs nationaux et les touristes étrangers, pour leur savoir vivre et leurs bonnes manières d’accueil.
L.Beddar