Sempiternels problèmes d'eau, de routes et de gaz naturel

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« Alors que les coupures d'eau sont très rares au niveau des autres communes, dans la nôtre l’approvisionnement en eau se fait au compte-gouttes ».

C’est le témoignage du président de l’APC de Timezrit qui précisera que seuls quelques quartiers du village ont été alimentés à quelques reprises, à très petites quantités et à tour de rôle, depuis le début de l’année. Elu pour un troisième mandat, M. Berrara connaît très bien ce délicat problème dont souffre la localité. Celle-ci est alimentée en eau potable à partir de Tadmaït, depuis sa création à la faveur du découpage administratif de 1984 l’ayant transférée du département de Tizi-Ouzou à celui de Boumerdès. Mais la pression y est très faible. «Les quatre stations situées entre le lieudit Kaf Laagab et notre chef-lieu communal, via la montagne de Sidi Ali Bounab, sont de surcroît vétustes», ajoute notre interlocuteur avec dépit. Il ajoutera sur le même ton que le projet de la nouvelle chaîne d’AEP, sise à Cap Djinet, connaît toujours un énorme retard, en dépit des instructions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, il y a presque deux ans, d’accélérer la cadence de sa réalisation. Le manque d’eau potable est l’un des points noirs de cette localité. La population est toujours contrainte de se rabattre sur les sources ou d’anciennes fontaines, à l’instar de celle du douar d’Izraraten ou Thala N’veyneth. «Un trajet de plusieurs kms, qui a fini par nous user», témoigneront d’anciens habitants du chef-lieu communal, ajoutant qu’ils sont de ce fait obligés de commander des citernes d’eau, à raison de 1200 DA chacune, chez des particuliers. Les villageois déploreront par ailleurs le mauvais état des routes, notamment le tronçon de deux kms reliant l’agglomération de Toursal, depuis l’intersection d’Ath Messaoud, à l’entrée ouest du chef-lieu communal. Un plan spécial est constamment réclamé à travers leurs multiples requêtes aux responsables de la daïra des Issers, notamment pour le bitumage des ruelles principales du village et l’évacuation et canalisation des eaux usées. Cette ancienne contrée des Irafénes (Roufaâ), ayant vaillamment combattu l’occupant français, en coordination avec les moudjahidines du village voisin d’Aït Yahia Moussa, attend également son raccordement au gaz de ville.

Salim Haddou

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