Les soirées sportives organisées par les jeunes de Taourirt Menguellet, un grand village de la commune de Aïn El Hammam, à l’occasion du mois de Ramadhan, ont pris fin il y a deux jours avec la finale du tournoi de football qui a vu la participation de plus de deux cents jeunes. La participation de tous ceux qui le désirent a permis aux villageois de passer des moments agréables quel que soit leur âge. On a vu des retraités, tels Farid Temimi, atteindre la finale à soixante trois ans. Mais les jeunes ne retiendront ni le nom du vainqueur ni celui du vaincu. C’est surtout l’animation du village qui tient à cœur à Hichem et les autres organisateurs du tournoi. Ils ont atteint l’objectif principal d’éloigner les jeunes et les enfants des cafés du Ramadhan et des jeux de hasard. Tout au long des rencontres, les spectateurs qui avaient pris goût à ces joutes, ont découvert des jeunes garçons dont le talent n’a rien à envier à certains joueurs que l’on a l’habitude de voir lors de notre championnat. Loin des grands centres, donc des yeux des recruteurs, ces jeunes loups qui ne demandent qu’à exprimer leur savoir faire, risquent de disparaître, à l’image des dizaines de leurs aînés tombés dans l’oubli. Pourtant, s’ils étaient pris en charge dès maintenant, ils pourraient rendre d’énormes services à tous ces grands clubs qui se plaignent du manque de bons footballeurs. «Pour les trouver, les recruteurs devraient faire de temps à autre un tour dans les villages reculés à l’occasion des tournois de ce genre. Ils en reviendront surpris de ce qu’ils verront», nous confie un ancien sportif de Aïn El Hammam, où des talents de toute discipline ont émergé et marqué l’histoire du sport national. Le tournoi de Taourirt a, au moins, l’avantage de nous avoir montré que les grands sportifs ne se trouvent pas nécessairement dans les grandes villes mais peuvent aussi se distinguer dans les ruelles des petits villages.
A.O.T.