Plus de 4 milliards de centimes retirés du bureau de poste

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Selon Hamid Achouche, receveur de la poste de la ville d’Iferhounène, plus de 400 000 000, 00 DA, (quatre milliards de centimes), ont été retirés par les usagers durant les quatre derniers jours ouvrables ayant marqué les festivités de l’Aïd El Fitr. «Les organismes payeurs avaient viré en même temps les payes de leurs salariés et pensionnés, en plus des titulaires des comptes domiciliés au niveau des postes d’Imsouhal, Illiltène et Abi Youcef, ce qui explique les interminables chaines humaines observées au niveau de notre agence, ajouter à cela l’épuisement ou manque de liquidité dans ces bureaux, à l’exemple de la poste d’Imsouhal qui est restée sans argent pendant au moins trois jours», souligne le receveur. Et de poursuivre : «Même notre bureau se retrouve temporairement sans liquidité créant ainsi une cacophonie sans précédent devant le seul guichet payeur où travaille un seul employé notamment pour effectuer, à lui seul, les demandes d’avoir et les saisies.

À cet effet, nous avons demandé à la direction des PTT de Tizi-Ouzou de nous affecter deux agents polyvalents afin d’y remédier à cette situation». En revanche, les conséquences de ces désagréments suscités se sont répercutées sur de nombreux chefs de familles, dont certains se trouvant déjà sous perfusion durant le mois de Ramadhan après avoir épuisé toutes leurs économies, étaient restés sans argent à la veille de la fête de l’Aïd el Fitr, notamment ceux aux petits et aux moyens revenus. Ces derniers, pour la plus part d’entre eux, n’ont pas pu faire face aux dépenses de l’Aïd afin de satisfaire au moins les besoins les plus élémentaires de leurs progénitures, comme l’achat de la viande, de légumes, des fruits et autres produits indispensables, notamment les gâteaux, l’habillement, mais aussi pourquoi pas des jouets pour faire plaisir aux enfants qui n’attendaient que ce jour pour se sentir heureux et partager la joie avec leurs camarades issus de familles plus au moins aisées.

Pourtant, en pareil événement, les parents n’hésitent pas à mettre la main dans les poches, malgré la cherté des produits et quitte à dépenser jusqu’au dernier sou, pourvu qu’ils satisfassent les désirs de leurs petits. En revanche, si certains avaient la chance de retirer leur avoir, d’autres jusqu’au jour d’aujourd’hui, ne l’ont pas encore fait à cause de la persistance des chaines et l’inexistence de liquidité dans certaines agences postales et la fermeture de ces dernières le jeudi après-midi.

A. M.

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