Site icon La Dépêche de Kabylie

La route Semaoune-Ouzellaguen de mal en pis

Censée sortir la région de l’enclavement et ouvrir de nouveaux horizons pour les habitants, la route Semaoune-Ouzellaguen en passant par le village Ilmaten est devenue impraticable pour les nombreux automobilistes empruntant régulièrement cet axe routier. Cette voie carrossable, qui ne porte que le nom, est dans un état de dégradation avancée. D’immenses cratères et nid-de-poule ornent lugubrement ce tronçon de route, laissé à l’abandon depuis belle lurette. De facto, cet axe routier ressemble à tout sauf à une route digne de ce nom. Et pourtant, ce chemin pourra ouvrir des opportunités pour la commune de Chemini, en sus enclavée. Il constitue un véritable trait d’union entre deux wilayas, en l’occurrence Béjaïa et Tizi-Ouzou.

Ce qui revient à dire que cette voie d’accès est stratégique à plus d’un titre, pourvu que les responsables locaux tiennent compte des débouchés offertes par ladite route. Nonobstant l’existence de réelles potentialités latentes dans la région, celles-ci ne sont pas exploitées par les responsables locaux à bon escient. Le réseau routier étant le point nodal de développement et de la croissance, ce facteur n’est pas pris en considération par les pouvoirs publics, et ce, en dépit de l’importance que revêt cette route. Les usagers se plaignent de son exiguïté sa vétusté ainsi que l’absence d’accotement et de panneaux de signalisation. Dans certains endroits, l’asphalte est complètement détaché du sol à tel point qu’il laisse visible la piste comme elle était à ses débuts.

«Nous sommes obligés de slalomer entre les crevasses de crainte de laisser le carter de notre véhicule brisé ou carrément crever un pneu», déplore un usager de cette route. Au demeurant, les dires du premier magistrat de la commune, B. Bounab, nous confiant à moult reprises que ledit tronçon sera proposé dans le cadre du sectoriel pour recevoir du béton bitumineux, n’ont pas été mis en œuvre à ce jour. Il est du devoir des autorités locales de prendre en considération le réseau routier qui constitue le cœur du noyau de tout développement.

Bachir Djaider

Quitter la version mobile