Les éleveurs bovins reviennent à la charge

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Une assemblée a été organisée hier à Draâ Ben Khedda par la Fédération des éleveurs bovins « viande et lait » de la wilaya de Tizi-Ouzou, afin de tracer une nouvelle feuille de route pour d’éventuelles actions de protestation.

Selon un représentant de la Fédération des éleveurs bovins «viande et lait» de la wilaya de Tizi-Ouzou, des représentants d’éleveurs de plusieurs régions du pays ont pris part à l’assemblée d’hier tenue dans la localité de Draâ Ben Khedda. Il citera ainsi les wilayas de Tindouf, Constantine, Batna, Sétif, Béjaïa, Bouira et Mila. Des éleveurs de Boumerdès, de Relizane, d’Aïn Defla, de Médea, d’Alger et bien évidement de Tizi-Ouzou étaient également présents. Un événement qui ne fait que conforter la thèse qui dit que la filière lait n’a pas encore dit son dernier mot ; l’on projette même de passer à nouveau à l’action. Depuis quelque temps déjà les éleveurs producteurs de lait montés au créneau à Tizi-Ouzou ne cessent de multiplier leurs actions de protestation.

La dernière en date est une grève illimitée initiée au mois de juin dernier, laquelle a duré plus de quinze jours. Ces protestataires avaient et ont toujours comme principales revendications une augmentation du montant de la subvention de l’Etat au litre de lait, tout en dénonçant la spéculation qui touche le commerce de l’aliment de bétail, laquelle n’a fait que compliquer la situation de ces derniers. L’action avait été suspendue suite aux assurances qui leurs ont été données par le ministère de l’Agriculture, l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et autres organismes. En effet et pour rappel, dans le communiqué annonçant la fin de leur action, les éleveurs avaient souligné que le PDG de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) a affiché sa «disponibilité à agir sévèrement afin d’assainir et contrôler les circuits financiers des primes de soutien accordées par l’État à la filière lait cru».

Alors que d’un autre côté ils affirmaient «la bienveillante assurance affichée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural qui s’est engagé à prendre en charge de manière efficace et durable les demandes des éleveurs et producteurs de lait dans les meilleurs délais». Et avec le départ de l’ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Kadi, et le jumelage du même ministère avec celui de la pêche, l’inquiétude est palpable au sein des agriculteurs. D’autant plus que jusqu’à présent, les assurances obtenues sont restées au stade de promesses. Mais les éleveurs ne veulent en aucun cas que les efforts accomplis jusque-là pour imposer leurs revendications et arracher des promesses de la part de leur ministre de tutelle, partent en fumée. C’est pour cette raison d’ailleurs que le mot d’ordre de l’assemblée d’hier fut celui de tracer une feuille de route d’éventuelles prochaines actions. C’est ce qu’explique le même représentant contacté par nos soins. Il ajoute que les éleveurs n’écartent aucun mouvement (sit-in, marche ou grève) pour remettre à l’ordre du jour leurs revendications.

Tassadit. Ch.

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