La sécheresse est passée par-là! L’oued Tiksighidène, appelé aussi oued Alaoub, lequel traverse, d’amont en aval, plusieurs localités situées dans la commune de Chorfa, se trouve, depuis le début de l’été complètement à sec. Pas une goûte d’eau n’y subsiste.
Effectivement, c’est comme si les eaux de cette rivière très active au demeurant, pendant l’hiver, se sont évaporées d’un coup pour ne laisser que des galets enduits d’une couche blanchâtre induite par la forte teneur des eaux en calcaire. L’oued offre actuellement une vue désolante. Pourtant, pas plus tard que le mois d’avril dernier, l’eau y coulait à flots, résultant de la fonte des neiges qui tapissaient le massif montagneux du Djurdjura. A mesure que la neige amorçait son processus naturel de fonte, accélérée par l’élévation de la température, l’oued Alaoub était toujours alimenté en eau.
Néanmoins, cette situation a fini par connaître une fin désastreuse, avec l’absence de pluies et la fonte totale de la neige, la rivière s’est «déshydratée» et «asséchée» carrément. Dans la foulée, la sécheresse commençait à s’installer peu à peu, pour enfin de parcours, donner « l’estocade » à ce cours d’eau, lequel se trouve être l’un des affluents de l’oued Sahel, qui coule au Sud de la commune de Chorfa en traversant ses territoires. Postés sur un pont, reliant deux rives de la RN26, et au-dessous duquel l’oued Tiksighidène était en crue il y a de cela trois mois, nous avons constaté cette calamité naturelle causée par l’absence de pluies et la sécheresse, lesquelles ont fini par avoir raison de cette rivière.
Celle-ci, non seulement elle est gravement affectée par la sécheresse sévissant il y a des mois déjà mais elle est le comble, de plus en plus polluée par les riverains, qui l’ont transformée en toute impunité en immense dépotoir, où sont jetés, sans aucun ménagement, des quintaux d’ordures ménagères et des gravats sur les berges et même en plein lit de ce oued. Cette situation n’est tributaire que de la durée que prendrait la sécheresse qui s’est installée, il y a quelques mois. A l’automne, il se pourrait que cette rivière se « réveille » avec d’éventuelles activités orageuses qui pourraient ramener dans le tas des pluies diluviennes. Mais là encore, il faudrait que le ciel ait pitié de nous pour voir, enfin, les rivières de la région « ressuscitées » pour une meilleure alimentation de la nappe phréatique
Y. Samir
