L’initiative prise dernièrement par les jeunes de la cité des « 200 logements » pour relooker cette dernière n’a pas laissé les autres habitants indifférents. Ces derniers ont pris part au volontariat décidé non seulement pour le vendredi passé mais qui, désormais, est devenu quotidien.
« Durant le week-end, nous avons ramassé tous les détritus qui traînaient un peu partout. C’est plus que le contenu d’une benne de tracteur. Il y a une grande mobilisation en dépit des fêtes organisées ici et là dans notre quartier », nous fera savoir un septuagénaire accosté devant la cage du premier immeuble jouxtant le tribunal. Au moment où il nous parlait de leur action, d’autres personnes s’affairaient à collecter les sachets noirs et autres bouteilles en plastique jonchant les alentours.
« Ce n’est pas en une journée que nous aurons un quartier propre. C’est une opération qui s’étendra sur plusieurs jours. D’ailleurs, peu avant le coucher du soleil, des jeunes se mettent à l’œuvre jusqu’à la tombée de la nuit », ajoutera Aâmmi Boualem, un volontaire au quotidien. Toutes les voix qui se sont élevées des groupes éparpillés ici et là nous ont répondu unanimement que tout va changer dans ce quartier. « Nous planterons davantage d’arbres. Nous veillerons aussi à la préservation de tous les espaces. Bien sûr, nous demanderons d’autres commodités. Et pourquoi pas un terrain en matico? À quoi sert cet espace vide souvent envahi par des herbes sauvages? », nous interrogera un jeune étudiant faisant partie du groupe qui avait pris l’initiative de donner un nouveau visage à cette cité.
Dans notre virée sur les lieux, nous avons encore constaté que des odeurs nauséabondes se dégageaient des vides sanitaires. Ces derniers sont une source non pour la prolifération des rats, mais aussi aux nuées de moustiques, qui, chaque nuit, notamment en ces journées caniculaires, envahissent les logements. Un peu plus loin, un poste MSAN qui consolidera la connexion internet via satellite vient d’y être réalisé. « Nous comptons beaucoup sur ce nouveau moyen. On subit quotidiennement des coupures qui restent encore inexplicables. Peut-être, ce sera une solution définitive à ce problème devenu récurrent », lancera un autre jeune qui s’adonnait avec d’autres au nettoyage de la cage d’escaliers.
Amar Ouramdane