Tizi Ouzou est peut-être la seule ou l’une des rares villes algériennes d’importance à avoir des taxis sans compteurs. Résultat : les chauffeurs font leurs prix, des prix accompagnés de la sempiternelle remarque, à ceux qui les contestent : “c’est à prendre ou à laisser !’’ Et les prix sont toujours exagérés, voire exorbitants au regard des distances parcourues : ainsi un trajet de quelques dizaines de kilomètres, revient à cent dinars et plus. C’est ainsi qu’un taxieur a demandé à un homme avec une jambe fracturée, qui se rendait de l’hôpital à l’université –quatre à cinq minutes à peine de marche pour une personne bien portante – cent dinars ! Pour se rendre dans un quartier plus éloigné, une ville ou un village voisin, c’est le quadruple qui est exigé ! Il est vrai que le citoyen a tout le loisir de refuser le tarif, il dispose aussi d’autres moyens de locomotion, comme les bus ou les taxis collectifs, mais il y a des cas où on est obligé de prendre le taxi individuel. Et puis, toutes les directions ne sont pas desservies par les moyens de transport en commun. Les chauffeurs le savent et ils en profitent pour en tirer un maximum de bénéfices. N’est-il pas temps de réglementer cette profession pour mettre fin à l’arbitraire, voire à la dictature des chauffeurs de taxis ? Le plus simple est de les doter de compteurs et de les astreindre à respecter la réglementation en vigueur ! Il faut songer aussi à prévoir des numéros verts pour signaler les abus ! C’est ainsi seulement que le secteur sera assaini et que les tizi-ouzouens se réconcilieront avec les taxis !
S. Aït Larba