Amirouche Aït Hamouda, l'un des héros de la guerre de libération nationale. Le nom de ce martyr restera gravé à jamais dans la mémoire du peuple Algérien.
C’est aussi, le nom donné au boulevard principal de la ville de M’Chedallah, qui s’étend sur environ 4 kilomètres. Dans la foulée, il passe par trois grands centres urbains peuplés. Ainsi, ce boulevard s’étale de la localité de Bouaklane, précisément du CSP (centre sportif de proximité) jusqu’au siège du STP (service des travaux publics) de la daïra située en aparté au Nord de la ville, en passant par le quartier fourmillant de la Capsc, la périphérie de Zouzamen pour revenir « mourir » au centre-ville, ou plutôt dans l’ancienne ville de M’Chedallah nichée sur une colline. Cette vaste avenue oblongue connaît, au quotidien, des mouvements incessants de citoyens et une circulation automobile dense.
Elle est, à s’y méprendre, la moelle épinière de la ville de M’Chedallah, où le visiteur trouve toutes les institutions; l’administration et l’activité commerciale et artisanale. Si l’on « déroulait » ce boulevard en amont de la ville, on est, de prime abord, à l’extérieur du siège du STP. A quelques mètres de là il y a l’arrêt de fourgons qui dessert la ligne M’Chedallah-Saharidj. Puis, à mesure que nous avançons, se « déclinent », tour à tour, des institutions publiques: L’agence postale et le siège de la sûreté urbaine, séparés par quelques commerces. Chemin faisant, nous débouchons, peu à peu, sur le cœur de l’ancienne ville, et nous rencontrons, de parts et d’autres, des cafés, des pizzerias, des librairies pour tomber, nez-à-nez avec le cimetière des martyrs.
Recueillement. Puis, nous arrivons à l’esplanade de l’ancienne mosquée de la ville, et juste à côté d’elle se trouve l’ancienne église construite à l’époque coloniale. Là nous sommes saisis et émus par cette symbolique proximité de la mosquée et de l’église, même si cette dernière est fermée, ce qui veut dire que les confessions peuvent, aisément, se concilier au-delà des différences dogmatiques et doctrinales. A quelques pas de là il y a l’entrée du service de l’état civil et puis le siège de l’APC. Le siège de la daïra se trouve juste à côté au tournant.
Le quartier La Capsc et les autres…
Poursuivant notre « gambade », nous avons marqué une halte près de l’hôpital de la ville aux 60 lits. Quelques mètres en bas, il y a l’arrêt de fourgons le plus fréquenté de la ville, car il dessert plusieurs destinations: Bouira, Béjaïa, Ath Mansour, Adjiba, Bechloul, Tazmalt, etc. Il connaît une affluence particulière au quotidien, des voyageurs venant et partant de et vers plusieurs localités limitrophes et lointaines. Nous longeons, dans la foulée, un virage en déclivité qui « précipite » nos pas; normal avec la gravité qui nous tire vers le bas. Nous nous trouvons, quelques moments après, au rond-point de Zouzamen, et à notre gauche des « paquets » de logements sociaux, en phase de réception, nous accueillent majestueusement. Puis, c’est l’entrée du quartier La Capsc, où se trouve le siège de la brigade de la gendarmerie, des cités de logements sociaux, au rez-de-chaussée desquels se trouvent des dizaines de commerces:
Des restaurants, des cafés, des magasins de l’alimentation générale, des cybercafés, des boutiques de l’habillement, etc. Ce quartier connaît un fourmillement incessant des citoyens, et une circulation routière assez importante. L’informel y a pris une sérieuse « option », il y pullule. Les jeunes vendeurs n’ont pas trouvé certainement, une autre solution au chômage endémique qui les touche de plein fouet. Dans ce quartier populeux, il y a également le siège de la Protection civile, où les pompiers sont aux aguets, prêts à intervenir promptement en cas d’accidents ou d’incendies. Il faut leur rendre hommage. Il y a aussi dans ces mêmes lieux, le tout « frais » Office national de l’assainissement (ONA) qui a ouvert, récemment, ses portes. La Direction régionale du commerce, elle, y a aussi élu domicile. D’autres structures administratives, comme l’agence nationale de l’emploi (ANEM), la subdivision de l’hydraulique, la subdivision de l’agriculture et la CNAS, pour ne citer que celles-ci, sont situées, chacune dans son emplacement, dans ce boulevard qui passe par le quartier La Capsc.
Le CFPA, deux écoles primaires et un collège sont également dans le lot. Nous arrivons, au terme de notre virée, au demeurant, riche en enseignements, au CSP de Bouaklane, en aval du boulevard Amirouche Aït Hamouda, après une longue marche, d’à peu près 45 minutes, jalonnée de quelques haltes « contemplatives ». Eh bien, nous n’avons pas vu le temps passer, à vrai dire. Mais nous concluons, que la ville de M’chedallah commence vraiment à s’agrandir, et que pour la parcourir, en long comme en large, il faudra de sacrées jambes et un long souffle.
Y.Samir