«Après moi, le déluge» est peut-être le dicton qui résume le mieux la situation chaotique dans laquelle est plongée la commune de Timizart, relevant de la daïra d’Ouaguenoun. En effet, aucune autre citation ne peut résumer cette situation qui frise le ridicule, où un groupe de citoyens, pour faire valoir leur droit à l’eau potable, n’ont pas trouvé mieux que de s’en prendre à la conduite principale qui alimente toute la commune, privant ainsi, en plus du chef-lieu, tous les autres villages de ce produit vital par ces temps de grande canicule .
Il s’agit en fait d’habitants du village Imaloucen, de la même commune de Timizart, qui n’ont trouvé mieux pour réclamer de l’eau potable que de détruire la conduite principale qui alimente toute la commune en eau, au niveau de leur localité. Selon des sources, les villageois en colère, qui semble-t-il en ont assez des promesses des autorités locales et des services concernés par rapport à cet épineux problème lié donc à la pénurie d’eau, empêchent même les agents de l’ADE d’intervenir pour réparer cette conduite.
Cette situation qui dure depuis plus de trois jours exacerbe les citoyens à juste raison, et d’aucuns qualifient le geste perpétré par ce groupe d’individus d’acte de vandalisme, pour ne pas dire plus. «Le laxisme, le laisser-aller, la non capacité d’anticipation des responsables locaux font que certains citoyens ne trouvent pour faire valoir leurs droits que de recourir à des actes extrêmes : fermeture des sièges des APC, coupure de routes, manifestation bruyantes mais apparemment, malgré ces tensions répétitives, les responsables ne daignent bouger que quand l’eau déborde du vase. Mais pour cette action initiée au niveau du village d’Imaloucen, on atteint l’intolérable.
Est-il juste de priver des milliers de gens d’eau potable par cette saison de grande chaleur ? Ont-ils pensé aux personnes âgées, aux enfants, aux malade qu’on prive de cette denrée pour se rafraichir et lutter contre la canicule, cela sans parler des autres qui, eux aussi, ont vivement besoin du liquide primordial pour la cuisine, l’hygiène et tout ce qui va avec ?», nous dira T.M., un citoyen de la commune. «Rien ne peut justifier un tel acte si ce n’est l’égoïsme et le sentiment d’impunité poussé à son summum ? Dans tout autre lieu, un tel cas est passible de justice … même un animal, on le prive pas d’eau, alors que dire de ces gens qui, sans remord aucun, en privent des dizaines de milliers de leur semblables ? Comment qualifier un tel comportement si ce n’est être le symptôme d’une décadence des valeurs et de l’esprit civique ? Et jusqu’à quand ces gens vont, de leur folie, tenir en otage toute une commune ?», ajoutera un autre citoyen au comble de la fureur ! Quoi qu’il en soit, au moment où nous mettons sous presse, aucune solution ne semble venir tant l’entêtement des uns et l’impuissance des autres sont les seules donnes qui règnent sur un terrain où l’incompréhension, la suspicion, la méfiance et surtout l’indifférence aux calvaires des autres semblent régner en maîtres des lieux, au grand dam des dizaines de victimes de cet acte ignoble.
A.S Amazigh