L’accablant constat de Zitouni

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La nouveau wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, qui a pris officiellement ses fonctions, dimanche dernier, a réuni, hier, les dix-neuf chefs de daïra, les 52 P/APC et les directeurs de l’exécutif de la wilaya pour une prise de contact, au niveau de la salle des congrès.

Lors de sa prise de parole, le premier chef de l’exécutif a lancé un appel de cœur «à toutes les forces vives et de bonnes volontés existantes dans la wilaya, y compris les élus, cadres ou techniciens à travailler ensemble pour l’intérêt général des citoyens de la région», a-t-il déclaré. En effet, M. Zitouni s’est dit décidé à rattraper le retard qu’accuse la wilaya dans son développement, «je suis déterminé à aller de l’avant pour rendre à cette région sa place d’antan. Béjaïa est une ville de civilisation et de culture». Par ailleurs, l’ex wali de mascara a déploré un constat des plus amères de la situation du développement dans la wilaya. «Malheureusement, Béjaïa qui, dit-on, chaque année, reçoit quatorze à quinze millions d’estivants, est devenue une décharge à ciel ouvert. C’est une honte pour nous ! Ce matin, avant de venir ici, j’ai visité la plage de Boulimat, où des odeurs nauséabondes se dégagent de la décharge implantée dans la localité pour infecter les lieux», a-t-il ajouté. Ce responsable s’est dit surpris qu’aucun CET n’ait été réalisé dans la wilaya, en affirmant, «A Mascara, nous avons implanté deux CET, qui génèrent une richesse inestimable pour la wilaya. Nous vendons le papier, le carton et le verre pour des unités de production. Je suis étonné du fait qu’aucun CET n’ait été réalisé ici, à Béjaïa». Dans un autre registre, M. Zitouni a fortement déploré les retards flagrants enregistrés dans le lancement et la réalisation des projets attribués à la wilaya, «Je suis surpris en ce qu’au huitième mois de l’exercice financier, 23 % de crédits des PSD et 8% des PCD seulement sont consommés. Ce n’est pas pour me jeter des fleurs, mais à Mascara nous avons consommé 95 % du crédit durant l’exercice précédent. Je vous laisse le soin de méditer», a-t-il lancé à son assistance. Et de rajouter, qu’après ce constat, il n’est pas question de revendiquer d’autres projets, «50 % des projets accordés à la wilaya ne sont même pas lancé en réalisation. On ne peut demander d’autres projets. Il faut d’abord réaliser ceux en instance». Dans ce sillage, M. Zizouni a appelé les élus et les responsables de la wilaya «à appréhender les événements et à courir contre la montre pour racheter le temps perdu». En outre, il a insisté auprès, notamment des P/APC, de prôner «une démocratie participative» pour éviter le blocage des projets. «C’est un ordre donné par les hautes autorités du pays», a-t-il rappelé.

Boualem Slimani

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