Plus de 1500 oliviers partis en fumée

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Alors que de nombreuses familles continuent à regagner leurs douars d’origine près d’Ammal pour travailler leurs lopins de terre, deux incendies s’y sont déclarés, cet été causant d’énormes dégâts et pertes à la collectivité. Les deux villages de Tiza et Doukane sont particulièrement touchés par cette catastrophe écologique, qui n’exclue pas pour autant la main de l’homme. Dans la première agglomération citée, regroupant maintenant plus de 5 000 âmes, près de 1 000 oliviers ont été ravagés par un incendie il y a une semaine. Mobilisés en groupes, les villageois ont pu éteindre les flammes avant qu’elles ne dévorent leurs habitations, mais les effets de cette catastrophe sur la vie des paysans sont durables. «Mes dizaines d’oliviers que j’ai jalousement entretenu pendant des années, car ils représentent mon unique source de vie, sont partis en fumée en quelques minutes», témoigne avec tristesse un sexagénaire, père de cinq enfants. Les mêmes plaintes sont enregistrées au douar de Doukane, plus proche d’Ammal, sur le versant Est de Djebel Djerrah, où les feux avaient dévasté l’avant veille de l’Aïd, une plantation de 500 autres oliviers et des centaines de figuiers, alors que 300 volailles y ont péri dans la même circonstance. «Ici, comme dans plusieurs autres régions identiques du pays, nous avons effectué la campagne de greffage des oliviers au moment opportun et nous espérions une bonne récolte, mais en fin de compte, nos projets sont vains», s’inquiètent encore de nombreux villageois. Des demandes de dédommagement sont envoyées aux instances concernées, mais la prise en charge réelle de ces familles sinistrées, dûment enregistrées, risque de tarder comme à l’accoutumée. L’on demande expressément, en revanche, le renforcement de la vigilance contre ces incendies de forêts ou tout au moins l’amélioration des moyens d’intervention pour les maîtriser aussi rapidement que possible dans ses zones fortement escarpées. Mobilisés pour ce genre d’interventions, les services locaux de la Protection civile attendent seulement l’élaboration d’un plan anti feux, dans les différents coins de montagne sensibles confiés aux services des forêts, a-t-on signalé.

Salim Haddou.

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