"Nos objectifs ont été atteints et sont satisfaisants"

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Mohamed Belmahdi, président du CSA/Olympique Tizi-Gheniff, et son bureau jugent que les résultats de leur mandat olympique (2012-2016) sont satisfaisants. Enfant du club depuis son jeune âge, ce cadre sportif, car il est aussi professeur d'éducation physique dans un lycée, fort d'une expérience de plus trente ans, a été aussi à plusieurs reprises entraîneur de l'OTG. Rappelons aussi que ce président avait permis à l'OTG son accession historique en Régionale 3 au début des années 2000. Son retour à la tête de ce CSA a été tout aussi positif d'autant plus que l'équipe de football, après un arrêt de deux années consécutives, a accédé à l'honneur de wilaya (2013-2014).

La Dépêche de Kabylie: Comment évaluez-vous les trois premières années de votre mandat olympique?

Mohamed Belmahdi: Eh bien, cela n’a pas été facile. Mais, avec la solidarité de tous, nous avons dépassé tous les obstacles et nous pouvons dire que plus de 80% de nos objectifs ont été atteints et je les considère comme satisfaisants.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Tout d’abord, dès mon élection et celle de mon bureau en 2012, nous avons relancé le club qui avait disparu durant deux années. Ensuite, avec la collaboration de tous, staff technique et joueurs, l’autre objectif atteint est celui de la discipline. D’ailleurs, aujourd’hui, notre équipe est un exemple en matière de fair-play. Ce sont toutes les autres équipes de notre groupe qui aimeraient compter en leur sein des jeunes comme les nôtres. Et enfin, j’ajouterai qu’en nous basant sur la formation des jeunes, nous ne recrutons plus de joueurs qui viennent d’ailleurs. Notre pépinière nous suffit. C’est notre démarche.

Qu’escomptez-vous pour cette dernière année de votre mandat?

Non, nous sommes tous des enfants du club. Quelle que soit l’issue de l’élection prochaine, nous continuerons à soutenir la nouvelle équipe et nous consentirons d’autres sacrifices pour accompagner nos jeunes vers d’autres succès.

Tout n’est quand même pas aussi rose, n’est-ce pas?

Tout comme d’autres équipes de notre groupe, nous avons des problèmes. Tout d’abord, il faut que je vous dise que l’argent voté dans le BP de janvier n’est pas encore arrivé dans nos caisses. Nous sommes à quelques semaines du début de la saison et nos jeunes réclament déjà leurs primes bien qu’on leur ait déjà versé une grande partie de leur dû. Nous appelons tous les responsables qui se chargent de ces procédures administratives à travailler avec célérité pour qu’il n’y ait pas de retards et de cumuls. Un peu de souplesse nous fera gagner beaucoup de temps et d’énergie. Ensuite, et tout en remerciant tous ceux qui nous aident, j’appelle d’autres à se joindre à eux afin de faire de notre équipe un club qui jouera les premiers rôles.

Justement, n’avez-vous pas fixé un objectif pour cette saison?

Je ne peux rien avancer. Toutes les équipes se valent. C’est un groupe où il y a des équipes plus expérimentées que nous à l’exemple du DC Boghni, de l’E Draâ El-Mizan, de l’ES Draâ El-Mizan, de la JS Boukhlafa et bien d’autres. Ce que nous visons c’est de jouer quand même les premières places. Cela est bien sûr conditionné par l’homologation de notre terrain parce que jouer toujours à l’extérieur, en aller et retour, nous a causé beaucoup de préjudices. En plus des dépenses supplémentaires, nos jeunes n’ont pas eu l’occasion de jouer devant leur public qui leur donnerait beaucoup plus d’envie et de courage.

Et pour conclure…

Je remercie la Dépêche de Kabylie qui nous donne l’occasion de nous exprimer en hommes libres car, il faut le souligner, nous n’avons que cet espace pour évoquer nos problèmes, nos satisfactions, nos ambitions… Je fus également comblé quand la ligue de football a exigé des clubs d’avoir au moins sept joueurs natifs de la région dans leur effectif. Dieu merci, à Tizi-Gheniff, nous avons l’embarras du choix et nous n’allons pas ailleurs pour chercher de quoi former une équipe. Je profite d’ailleurs de cette occasion pour appeler tous les clubs à se pencher sur la formation et l’éducation des jeunes. Tout le reste vient après.

Entretien réalisé par Amar Ouramdane

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