S’approvisionner en eau potable est devenu, ces derniers temps, un véritable casse-tête pour les habitants de la commune de Boudjellil. Sa disponibilité sur les réseaux de l'AEP est loin d'être régulière et suffisante.
Elle est toujours assujettie à des perturbations dans la distribution, quand ce ne n’est pas le rationnement drastique qui prend le «relais» ! Ce dernier procédé est érigé en règle, laissant les consommateurs en proie à une « soif » durable. La disponibilité de l’eau sur les réseaux de l’AEP dans les différents villages de cette commune est de quelques heures seulement, et ce, sur une période qui peut s’étaler de 3 jours à une semaine! Il y a un vrai stress hydrique dans cette localité qui ne compte que sur quelques forages situés sur les berges de l’oued Sahel, pour alimenter des milliers de foyers.
Néanmoins, l’eau n’arrive toujours pas en quantité suffisante dans les foyers, car elle se perd, ici et là à cause des éclatements et autres perforations qui se produisent sur des conduites pour la plupart vétustes. La déperdition de cette ressource est si importante qu’il faudrait à l’APC de songer sérieusement à rénover tout le réseau pour parer à ce problème lancinant. Sur un autre registre, la rareté de l’eau potable dans les robinets contraint beaucoup de ménages à acheter d’importantes quantités de cette denrée, dont la demande augmente significativement pendant la période estivale.
Les consommateurs déboursent énormément en achetant, au prix fort, des citernes d’eau qu’ils payent rubis sur l’ongle entre 1 000 et 1 200 DA le remplissage, et ce dans le but de remonter le déficit en eau enregistré sur les réseaux de l’AEP. Dans un autre cas de figure, les ménages procèdent, également, au stockage de l’eau potable dans des citernes artisanales achetées chez les ferronniers. Ces citernes juchées sur les toits des maisons rivalisent en nombre avec les assiettes paraboliques! Cette pratique, qui s’est généralisée ces derniers temps dans tous les villages de la commune, permet aux habitants d’avoir une certaine « autonomie » hydrique, laquelle tiendrait au moins le temps que l’eau potable revienne sur le réseau pour pouvoir faire le plein à nouveau !
Syphax Y.

