Des habitants des villages Takorabt et Tighilt ont procédé dans la matinée d’hier, à la fermeture de le l’APC de Semaoune. Les protestataires avancent que si cette action extrême est entreprise, c’est pour dénoncer les conditions de vie exécrables dans lesquelles, ils se débattent quotidiennement. Et ils ne trouvent, déclarent-ils, aucun responsable à qui, au moins parler et exposer leurs problèmes. Peut-être qu’en fermant la mairie, quelqu’un réagirait et prendrait en charge leurs doléances. «Jusqu’à présent, martèlent-ils, personne n’a daigné nous recevoir à la mairie, le maire serait en congé et son adjoint aussi.»
Le problème crucial de ces deux villages, selon les protestataires, et c’est la goutte qui fait déborder le vase, c’est le fait que l’eau n’ait pas coulé dans les robinets, depuis plus d’un mois et demi. «Si par un hasard extraordinaire, cette eau est lâchée vers nos deux villages, une fois tous les 15 jours, elle ne dure pas plus de 15 minutes, même pas le temps de prendre une douche ou de laver correctement la vaisselle, elle est indispensable, quotidiennement et en quantité suffisante pour la propreté corporelle, l’hygiène domestique et le bien être d’une manière générale.»
La deuxième revendication des villageois, pour l’amélioration de leur condition d’existence, est relative aux voies de communications. Ils déplorent, en effet, le fait que les routes qui mènent à leurs villages soient impraticables. Elles sont détériorées depuis plus d’une année et demie et personne, se plaignent-ils, parmi les responsables concernés n’a jugé utile de procéder à leur réfection ou du moins de «rafistoler» les endroits qui rendent impossible la circulation automobile. Vu les problèmes qu’ils rencontrent, et apparemment personne ne semble se préoccuper de leur situation, des habitants de ces deux villages sont arrivés, devant le micro de la radio locale, à se poser la question de savoir de quelle APC, dépendent-t-ils réellement.
B. Mouhoub