Période de plaisir par excellence, la saison estivale à Boumerdès, comme dans d'autres régions du pays, est malheureusement toujours jalonnée de drames.
À commencer par ces noyades en mer et dans les retenues collinaires, dont le nombre de morts y a atteint une dizaine depuis le coup d’envoi de la saison estivale. Parmi ces victimes, cinq ont eu lieu dans des plages autorisées à la baignade et surveillées, deux au niveau des plages interdites et les trois autres dans des plans d’eau.
La direction départementale de la Protection civile atteste, cependant, que les cinq premiers cas cités se sont produits en dehors des horaires réglementaires, voire en fin d’après-midi. Durant ces trois dernières semaines, ces plages de l’ex-Rocher Noir, à cheval sur celles de Corso et d’El Kerma (ex-Figuier), sont devenues, en effet, des théâtres de drames, dans des circonstances similaires.
Ne mesurant pas l’ampleur du danger, quatre jeunes, âgés entre 18 et 25 ans, s’étaient éloignés du rivage, au moment où la mer était démontée et leurs corps sans vie furent repêchés, à chaque fois, après l’intervention des services concernés. Ces quatre victimes s’ajoutent à la mort par noyade d’un enfant de neuf (09) ans, le 6 juin dernier, à la plage Dar Mendil de Cap Djinet.
Au niveau des plages interdites à la baignade situées à l’Est de Boumerdès, la Protection civile a enregistré deux autres décès, alors que les morts par noyade dans les plans d’eau sont au nombre de trois en moins de deux mois : deux victimes dans la retenue collinaire de Corso et la troisième au niveau du barrage de Keddara.
En cette période estivale où l’on compte déjà à Boumerdès près de deux millions d’estivants, les services de la Protection civile ont enregistré par ailleurs, pas moins de 3 924 interventions, selon un bilan établi la semaine dernière. Parmi les centaines personnes pratiquement sauvées de la noyade, 760 ont été soignées sur place, alors que 369 ont été évacuées vers les hôpitaux environnants.
Toujours au four et au moulin, les éléments du même organisme étatique sont également intervenus suite à l’incendie de certains forêts et maquis. À leur actif, des dizaines d’arbres fruitiers et près de trois tonnes de bottes de foin ont été sauvés des feux dans certaines plantations du l’Est de Boumerdès.
Mais les incendies avaient, hélas, dévasté respectivement, il y a moins d’un mois, plusieurs champs d’oliviers et de figuiers, en plus de la destruction totale d’un poulailler dans les douars de Tiza et Doukane, relevant de Ammal, au Sud-est de la même wilaya. En l’absence d’un plan anti-feu prenant en compte la topographie des zones montagneuses, les services concernés auraient eu des difficultés pour intervenir à temps dans ces massifs, avant que ces plantations d’oliviers et d’autres fruits ne partent en fumée.
Près d’une dizaine de décès et plusieurs blessés, plus ou moins graves sur les routes, avaient assombri aussi l’atmosphère de cette wilaya depuis le début de l’été. Ces hécatombes sont principalement amputées, comme toujours, à l’excès de vitesse sur ces tronçons de la RN12, la RN5 et la RN24, pour le cas de cette wilaya, mais n’ont pas encore été endiguées.
Salim Haddou

