Les automobilistes de passage à Aïn El Hammam vivent le calvaire, ces derniers jours, dans des embouteillages monstres, à longueur de journée.
La ville ne peut plus supporter le nombre de plus en plus important de véhicules qui y pénètrent et des cortèges nuptiaux qui la traversent. L’arrivée d’«étrangers», comme en témoignent les plaques minéralogiques, venus de toutes les régions d’Algérie ou de l’étranger, ne passe pas inaperçue. Ils choisissent cette période pour leurs vacances au bled, en fonction des fêtes de familles auxquelles ils sont invités ou qu’ils organisent eux-mêmes.
Comme prévu, la fin du Ramadhan a donné le ton au départ des fêtes de mariage. Les klaxons de voitures se rendant à l’hôpital ou chez des médecins privés qui pratiquent la circoncision se font entendre dès les premières heures de la matinée avant que les multitudes processions de voitures accompagnant les mariés ne prennent le relais. Le début du mois d’août vient d’annoncer ce que seront les semaines prochaines. On apprend que dans chaque village, des fêtes sont programmées par dizaines, pour le mois en cours.
Alors, on se bouscule avant la rentrée des classes. Les chefs de familles ne se concertent plus, comme auparavant, pour étaler les cortèges dans la journée et éviter que les défilés n’empiètent les uns sur les autres. La compétition est engagée et chacun veut passer en premier. Parfois, ce sont deux ou trois cortèges qui se chevauchent. Le nombre de voitures composant les processions doit être très important pour marquer les esprits et impressionner les villageois d’ici et d’ailleurs.
Les concerts de klaxons qui créent un véritable charivari, tout au long de la route, ne s’arrêtent qu’à la nuit tombée. Quand bien même. Les chauffeurs les plus zélés continuent leur fête même pendant la nuit.
Les DJ et les troupes folkloriques «Idhebballen» qu’on rémunère au prix fort, ne doivent s’arrêter qu’aux aurores.
Cette tension qui aura duré tout l’été ne baissera qu’avec le mois de septembre mais les fêtes ne s’arrêteront que bien plus tard.
A. O. T.