Bien qu’elle attire beaucoup d’estivants, la plage « Feraoun », située à la sortie Est de Tigzirt, à la limite de la commune d’Iflissen, est loin d’offrir les commodités que peuvent attendre les vacanciers, même d’un jour.
Sa situation, à l’écart de la ville, en fait, pourtant, une destination privilégiée des familles et des femmes seules, désireuses de passer quelques moments de détente au bord de l’eau. Pour son repos, le touriste aimerait trouver sur place quelques éléments indispensables à son confort. Ce qui n’est, malheureusement, pas toujours le cas.
À Feraoun, c’est une sorte de caisson en bois, (un seul), qui fait office de toilettes publiques. Mercredi dernier, le cabinet d’aisance, aménagé sommairement, ne disposait pas d’eau, malgré la présence contigüe d’une citerne qui devait servir à cet effet. Pour leurs besoins naturels et ceux de leurs enfants, les touristes étaient contraints de se rabattre sur les «gargotes» de la plage pour se procurer des bouteilles d’eau… minérale, à trente dinars la pièce. Les cabinets payants qu’un restaurateur avait ouverts l’an dernier à côté du parking, sont fermés pour indisponibilité de l’eau. «L’an dernier, je payais, chaque jour, une citerne de ce précieux liquide à 1 000,00 DA. Elle s’épuisait avant midi. Je n’arrivais pas à garder les lieux propres, alors je préfère les fermer», nous confie un jeune rencontré devant l’entrée de l’aire de stationnement. «Des lieux d’aisances décents, pour hommes et femmes, est la moindre des commodités que les autorités locales doivent offrir à leurs hôtes, qui viennent dans la région», lance, déçu, un estivant. «Si la disponibilité de toilettes publiques et de douches ne semble pas importante aux yeux des responsables locaux, les aoûtiens, eux, en font une priorité indissociable de leur confort. Par ailleurs, les tentes, mises en location au prix fort de sept cents dinars (700,00 DA) l’unité n’offrent d’espace que pour deux personnes. Ouvertes des deux côtés, elles vous interdisent toute intimité avec vos voisins qu’un mètre seulement sépare de vous. Il faut noter que si l’entrée de la plage est gratuite, «le parkingueur» ne se gêne pas de vous réclamer cent dinars, quel que soit le temps que vous passerez au bord de la mer. Dommage que de petits détails viennent gâcher le repos des touristes qui découvrent, tout de même, à la plage Feraoun, le cadre si convivial et agréable dont la nature l’a dotée et des personnes affables et courtoises, faut-il le préciser.
A.O.T.

