Les figues affectées par la canicule

Partager

Alors qu’à partir du début du mois de juin, les villageois de la commune de M’Kira avaient placé tous leurs espoirs dans la récolte prochaine de figues, tant celles de barbarie ou fraiches, d’autant plus qu’ils n’auront rien à espérer de leurs oliviers dont la tristesse est exprimée par leurs branchages stériles où aucun fruit n’est visible, ils durent déchanter avec les grosses chaleurs que ne cesse de subir tout le pays. «Nous n’avons que nos vieux oliviers et ce qui reste de nos figuiers comme richesse dans cette partie haute de M’Kira où vit la majorité de la population. Mais malheureusement, nous sommes encore une fois frappés par ce qui sera une rentabilité nulle de nos oliviers, qui ne portent aucun fruit, comme l’an passé d’ailleurs. Même nos figuiers qui nous promettaient beaucoup n’ont pas résisté à cette forte chaleur, qui a fortement affecté nos fruits qui sont devenus presque inconsommables. Comme vous le voyez, des quantités considérables de figues de barbarie devenues trop mûres rapidement, ne peuvent être consommées», se lamentent ces interlocuteurs venus à notre rencontre. Aussi, les nombreux collecteurs qui sillonnaient la localité en faisant la tournée de tous les villages en cette période de l’année, ont vu l’anéantissement de leur activité qui était pourtant très lucrative. «Chaque village connaissait les horaires de notre passage pour l’enlèvement de leurs récoltes et nous étions payés rubis sur l’ongle, ce qui nous constituait une rentrée d’argent sûre. Mais comme vous pouvez le constater, la récolte a été très affectée par ces grandes chaleurs, d’autant plus que les figuiers ne peuvent être arrosés avec le manque d’eau que ne cesse de connaître toute la commune de M’Kira», nous confie ce collecteur à bord d’une camionnette bâchée. Il rajoutera que ses clients ainsi que beaucoup de citadins des environs de la capitale ne cessent de le contacter pour les approvisionner en ces fruits.«Je ne vous cacherai pas que tous les jours, je reçois des appels téléphoniques de mes nombreux clients qui me demandaient de leur apporter ne serait-ce qu’un kilogramme de figues fraîches de M’Kira pour les goûter, car même s’ils en achètent des autres régions, elles n’ont pas le même goût», nous confie, donc, ce collecteur qui doit trouver autre chose pour gagner sa croûte.

Essaid Mouas

Partager