Les 163 locataires de la cité AADL en colère !

Partager

Sur demande des locataires, la commission de l’urbanisme et du territoire de l’APW présidée par M. Farci Saïd, s’est rendue mercredi dernier à la cité des 163 logements de la cité AADL de Tadmaït.

Une réunion de travail a regroupé quatorze (14) présents (copie de la feuille d’émargement nous est remise) dont la majorité sont des représentants des services concernés : APC de Tadmaït, daïra de Draâ Ben Khedda, ONA de Draâ Ben Khedda. Etaient présents aussi à cette réunion des locataires membres du comité de M. Abbas Bachir qui a représenté le directeur de la réalisation du site et M. Saïd Skandraoui, gérant du site. M. Farci relève l’absence du directeur de la réalisation pour la troisième fois : «nous l’avons pourtant invité. C’est du mépris !».

Et d’ajouter : «le dossier de cette cité avec tous ses problèmes et promesses non tenues sera envoyé à M. le ministre par le biais du wali». La même commission est à sa troisième réunion (23 décembre 2011, 28 décembre 2014 et 12 août 2015) pour débattre des mêmes problèmes que les locataires ne peuvent plus supporter davantage. Cette cité ouverte en 2008 est truffée d’imperfections et de malfaçons qui se sont faites remarquées dès son occupation par ses locataires.

Ces imperfections tournent autour de six points aussi urgents les uns que les autres, relevés par les locataires et la commission. Il s’agit de l’évacuation des eaux usées, la sécurité de la cité la protection de la bâche à eau, la sécurité des accès du site, les extracteurs non placés et la gestion aléatoire du site.

Lors de la réunion, le responsable du site lancera à l’assistance : «si vous avez touché toutes les instances, je ne vois pas ce que je pourrais faire moi qui n’ai aucune prérogative si ce n’est de transmettre vos doléances à qui de droit !». La commission revient sur les points cités lors des précédentes réunions et qui ne sont pas encore satisfaits depuis…2011.

La surprise est grande : des eaux usées stagnent sur toute la superficie de la cave depuis 2011. Des odeurs nauséabondes s’y dégagent en permanence. La situation devient plus compliquée en hiver avec les eaux de pluie qui trouvent une pente appropriée pour leur déferlement. C’est aussi un foyer idéal pour la prolifération des moustiques et des rongeurs, par conséquent, les locataires se trouvent guettés par les MTH. M. Skandraoui promet de «récupérer les plans de refoulement / situation du réseau d’assainissement, afin de repérer les défauts et d’y remédier».

Le représentant de l’ONA propose qu’un BET soit engagé pour reprendre tous les regards et entamer les travaux de l’assainissement si cela est nécessaire ! Le bâtiment visité est dans un état de délabrement avancé pour une cité ouverte en 2008: absence d’interrupteurs, d’ampoules, les escaliers et autres coins mal nettoyés, les boîtes aux lettres défoncées, la peinture détachée de nombreux endroits, les lieux sentent la moisissure, étanchéité…

«Pourtant, nous payons chacun 2 600 DA par mois de charges ! Où vont toutes ces recettes ?», s’interrogent les locataires qui menacent de ne plus les verser si rien n’est fait dans l’immédiat.

Un danger imminent guette la santé des locataires qui recourraient à une action de force, cette fois-ci. Pendant ce temps, le président de la commission APW demandera une audience avec le wali.

Arous Touil

Partager