L’association «Femme active» prévoit trois week-ends consécutifs de sensibilisation contre les fléaux sociaux sur les plages de Tizi-Ouzou. La campagne ayant débuté ce week-end était aussi celle «de l’orientation vers des centres de désintoxication pour 15 jeunes dépendants», souligne Mme Djouhar Hachemi, présidente de cette association.
La sensibilisation de la population contre les fléaux sociaux ça marche aussi en été et sur les plages, l’approche des gens, le contact avec les estivants pour attirer leur attention sur les multiples maux qui touchent la société devient plus facile. C’est le cas de la violence sous toutes ses formes, de la délinquance, de l’échec scolaire, du suicide, de la drogue, de la cybercriminalité entre autres dangers qui guettent notamment la frange juvénile de la société. C’est ce qu’a tenté de faire l’association sociale «Femme active» de Tizi-Ouzou qui a mis le cap sur les villes côtières de la wilaya.
Pendant les deux journées de ce week-end, des membres de cette association ont sillonné les plages de Tigzirt dans le cadre des campagnes menées pour la lutte contre les différentes formes des fléaux sociaux. Selon la présidente de l’association, des prospectus et autre dépliants ont été distribués aux estivants. Ils mettent en avant les risques encourus et la prédominance des enfants, notamment contre les divers fléaux qui se propagent à une vitesse alarmante, n’épargnant personne.
Dans ce sillage, Djouhar Hachemi, que nous avons contacté hier par téléphone, affirme que l’initiative a été bien reçue par les gens rencontrés sur les lieux. La même représentante, pour ne citer que le cas de la dépendance à la consommation des drogues, ajoute que les membres de l’association ont été en contacte, pendant la dite virée à Tigzirt, avec pas moins de 15 jeunes dépendants. «Des jeunes qui ont trouvé le courage de se confier à nos adhérents et de parler du problème de la dépendance aux produits psychotropes», souligne-t-elle. Et d’ajouter : «Ces jeunes, qui ont exprimé leur détresse quant à leur dépendance à la drogue, ont trouvé une oreille attentive auprès de nos adhérents et n’ont pas hésité à se confier.
Nous leur avons, d’ailleurs, expliqué qu’il existe des centres de désintoxication au niveau des hôpitaux auprès desquels ils peuvent se rapprocher. Comme ils ont été également invités à se rapprocher de notre association qui leur assurera de l’aide et de l’assistance dans la discrétion la plus totale. Car nous ne sommes pas là pour les juger, mais pour les aider et les accompagner afin de sortir de cette spirale». Par ailleurs, la représentante de l’association souligne que l’activité fait partie du programme de trois week-ends consécutifs pour une campagne de sensibilisation au niveau des plages de Tigzirt et d’Azeffoun, tout en souhaitant le concours de la direction de la santé de la jeunesse et des sports et des affaires religieuses. «Des sorties nocturnes sont même prévues.
Après cela, place à la tournée des localités toujours dans le cadre de la sensibilisation», dira Mme Hachemi en ajoutant : «Avec ces sorties sur le terrain, nous privilégions le contacte avec la population pour donner plus d’impact à la sensibilisation». L’association prévoit également une rencontre impliquant les autorités compétentes, de représentants de la société civile et autres comités de villages qui «doivent s’impliquer davantage dans cette lutte», soulignera-t-elle.
Tassadit Ch.
