La salle de soins de Helouane sans infirmier

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Depuis le départ en retraite de l’infirmier, la salle de soins est toujours fermée. Après la réaction du comité de village auprès du directeur de la santé et de la Population de la wilaya et celui de l’EPSP de Boghni, une infirmière a été affectée vers ce poste.

Certes, au lendemain de sa visite sur les lieux, cette praticienne de la santé avait souhaité prendre en main cette structure. Mais depuis, elle n’a apparemment pas rejoint le poste si bien que les malades de ce village, perché à plus de mille deux cents mètres d’altitude sur les hauteurs de Bounouh, sont contraints depuis maintenant près de trois mois à faire des déplacements vers celle du chef-lieu ou vers Boghni quand il s’agit des consultations médicales.

Si ces montagnards sont pénalisés par ce manque, c’est parce que l’infirmière avait souhaité que l’APC fasse quelques réfections à l’intérieur de cette salle. «L’infirmière n’a pas encore rejoint le poste. On croit savoir que par la suite, elle a refusé car l’APC n’a pas pris en charge les quelques manques signalés dans cette structure», nous déclarera M. Mohamed Belkadi, en sa qualité de président du comité du village Helouane. Aussi, ce dernier et son bureau interpellent encore une fois les responsables du secteur à prendre la décision au sujet de cette affectation. «On demande aux responsables de l’obliger à s’y installer ou annuler son affectation et par ricochet désigner une autre personne.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant ce manque. Car, je peux vous dire que des dizaines de malades n’ont pas les moyens pour aller se faire soigner ailleurs. Non seulement, ils habitent dans une zone enclavée, mais aussi la plupart d’entre eux sont démunis», insistera notre interlocuteur. Le comité de village annonce qu’il mènera une action si la situation restait à ce stade. «Nous avons tout fait pour que cette structure soit réalisée dans notre village. Et nous ne voulons pas que nos efforts soient vains», conclura notre interlocuteur. Notons dans le même ordre d’idées que la commune de Bounouh enregistre un manque criant en matière d’infrastructures de ce genre et elle ne dispose même pas d’une polyclinique comme les autres chefs-lieux communaux de la wilaya. Même si la salle de soins a été renforcée en quelque sorte avec quelques moyens, elle n’est pas encore dotée de tous les services et son infrastructure reste tout de même exigüe.

Amar Ouramdane

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