Profitant de la période des fêtes, les marchands de produits pyrotechniques mettent sur le marché des pétards, des feux d’artifices que les bambins et parfois des adultes achètent au prix fort pour amuser la galerie. Des hauteurs de la ville, on assiste, chaque soir, pour le plaisir des yeux, faut-il le reconnaître, au spectacle de ces feux d’artifices qui jaillissent de chaque colline.
À tour de rôle, le ciel s’illumine, au dessus de chaque village, de ces lumières multicolores que les fêtards se font un plaisir de tirer au milieu de la foule, qui répond par des cris de joie mêlés aux youyous des femmes. C’est à se demander d’où viennent tous ces produits, disponibles en grandes quantités, ainsi que les pétards qui ne cessent d’exploser dans les rues des villages ou à proximité de la maison où se déroule la fête familiale. Par ailleurs, les fusils de chasse refont leur apparition brusquement, ces derniers temps, à l’occasion des fêtes de mariage. Ils ne sont plus rares, comme il y a peu, et les tireurs, peu discrets, ne semblent pas faire l’économie de cartouches.
L’arrivée des invités est, souvent, saluée par des coups de feu tirés par les nouveaux venus. Faute de balles à blanc, certains n’hésitent pas à utiliser des balles réelles que l’on reconnaît à leur sifflement, ou d’autres cartouches habituellement réservées à la chasse. Le danger pour le voisinage ou pour les nombreuses personnes agglutinées sur les balcons est imminent. «Les armureries sont, pourtant, fermées depuis longtemps. On se demande d’où viennent toutes ces munitions dont la détention est interdite. Pourtant, les pétards et autres produits pyrotechniques jugés dangereux, ne passent pas les frontières, officiellement», nous dit, outré un quinquagénaire qui ne supporte pas qu’on sous-estime le danger que représente l’utilisation de tels procédés qui risquent de produire un drame au beau milieu des réjouissances. Des cas d’accidents mortels ne sont pas rares. Alors «prudence est mère de sûreté».
A.O.T.
