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Béjaïa étouffe !

Emprunter la RN29 en cette saison estivale devient un véritable parcours du combattant pour les milliers d’usagers de cette voie de circulation. Béjaïa étouffe, c’est la réalité du terrain.

À tout moment de la journée, des embouteillages se forment sur tous les axes routiers menant vers la ville des Hammadites. La conduite devient un exercice rude avec tous ces bouchons. La patience des automobilistes tient à un fil du rasoir, de facto, certains énergumènes n’hésitent aucunement à violer le Code de la route, et ce, dans l’espoir d’écourter le délai du trajet. Les visiteurs, qui s’y hasardent, sont pris au dépourvu dans ces bouchons et ne savent plus à quel saint se vouer.

Au demeurant, l’axe-routier Akbou-Béjaïa laisse perplexe tout usager s’apprêtant à prendre cette voie, devenue au fil du temps un cauchemar titanesque. Saturé par le flux automobile en provenance de toutes les localités de la région et des wilayas limitrophes, ce tronçon de la RN 29 est resté dans la même configuration que celle de l’époque coloniale. Les autorités locales ne peuvent s’enorgueillir de vouloir attirer plus de visiteurs en cette saison estivale, car la véritable clé d’un tourisme massif réside dans l’installation d’équipements parallèles pouvant rassurer tout visiteur se rendant à Béjaïa. Un réseau routier émaillé et des commodités d’un séjour paisible dépendent d’une volonté sincère des pouvoirs publics à redorer l’image d’une ville en phase de tourner le dos à sa véritable vocation. Les automobilistes qui empruntent au quotidien cette voie de circulation baignent dans la sueur de la canicule et les affres de la circulation.

«Nous venons de nous taper deux heures pour un mini-trajet de 10 kilomètres. L’attente est insupportable, en sus, le mercure affiche des températures qui donnent le tournis», déplore un père de famille en partance pour une journée à la plage. Pratiquement, toutes les principales routes débouchant à cette ville, comme la RN 29 et la RN 9, sont saturées par un trafic routier qui n’en finit pas. L’issue de secours ne peut venir que par l’achèvement des travaux de la pénétrante à l’autoroute Est-ouest. Pour l’instant, les usagers de la route doivent redoubler de vigilance en ayant les nerfs au repos afin d’éviter le pire, car les routes sont devenues une véritable hécatombe. Les mois de juillet et août ont enregistré un funeste record en termes du nombre d’accidents de la circulation, montant crescendo.

Bachir Djaider

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