La mairie et la daïra fermées depuis trois jours

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Les habitants d'Ath Messaoud, dans la commune de M'Kira, ne veulent pas lâcher du lest.

En effet, depuis dimanche dernier, ils campent sur leur position en fermant simultanément le siège APC de leur commune et celui de la daïra de Tizi-Gheniff. Il faut rappeler que ces deux actions ont été décidées par le comité de village pour exiger des responsables locaux leur part de développement, notamment l’alimentation en eau potable, le branchement au réseau du gaz naturel et la prise en charge de la route qui les relie au CW 107.  » Nous avons décidé dès le premier jour, que nous ne quitterons pas les lieux si le wali n’envoyait pas une commission qui sera composée des directeurs de wilaya afin de mettre un terme définitif aux problèmes que nous vivons depuis l’indépendance.

Pour le moment, toutes les tentatives faites par les responsables locaux ont été rejetées par nos concitoyens parce qu’ils savent que ce ne seront que des promesses. Nous resterons ici jusqu’au règlement définitif de nos problèmes », nous déclarera un membre du comité. Actuellement, l’intérim est assuré par le chef de la daïra de Maâtkas parce que celui de cette daïra est en congé et celui de Draâ El-Mizan, daïra la plus proche, n’est pas encore nommé car l’ex-chef de daïra comme nous l’avions rapporté en temps opportun a été promu wali-délégué de la circonscription administrative de Bab El Oued (Alger). C’est dire que depuis trois jours, ces contestataires maintenaient la pression en dépit de la chaleur. « Nous sommes très organisés et décidés à aller jusqu’au bout d’autant plus que les habitants sont convaincus que seule la pression pourrait venir à bout de leur peine », ajoutera un jeune homme qui organisait les contestataires devant le siège de la daïra. Ainsi, les usagers de ces deux institutions (mairie de M’Kira et daïra) ne savent plus à quel saint se vouer pour se faire délivrer les pièces administratives dont ils ont besoin.

Rappelons aussi que cette commune vit une crise aiguë en matière d’alimentation en eau potable. Certains villages ne reçoivent quelques litres d’eau qu’une fois par mois parce que le programme établi pour la distribution de l’eau est entièrement perturbé à cause du quota de 3000 mètres cubes par jour réduit uniquement à 500 mètres cubes. L’ADE ne peut gérer, d’autre part, ce réseau car les compteurs ne sont pas posés. Les perturbations sont dues aussi aux fréquentes coupures d’électricité au niveau de la station de Djebahia (Bouira) et par ricochet la quantité de l’eau pompée vers le sud de la wilaya est diminuée. Le maire avait promis de prendre une partie en charge si l’hydraulique prenait l’autre partie.

Amar Ouramdane

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