Irdjen rend hommage à Amar U Saïd Boulifa

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La commune d’Irdjen, dans la daïra de Larbâa Nath Irathen, organise dès aujourd’hui une semaine culturelle qui s’étalera jusqu’au 25 août et sera abritée par la nouvelle bibliothèque communale. Selon ses initiateurs, cette manifestation vise à impulser une dynamique et à pérenniser l’action culturelle dans cette région qui ne manque pas d’atouts à faire valoir.

En effet, Irdjen bénéficie d’une position géographique favorable qui offre une proximité d’accès vers le chef-lieu de wilaya et la haute Kabylie. Dans l’Histoire du pays, la commune a joué les premiers rôles. Elle a été le dernier rempart avant la prise de la citadelle des Irathen par le général Randon. L’armée coloniale, qui avait fait d’Irdjen, durant les premières années de la colonisation, le premier poste avancé pour la conquête du haut Djurdjura, y a trouvé durant la guerre de libération une résistance des plus farouches.

Dans le domaine de la culture, Irdjen a donné les précurseurs des études berbères. Par leurs recherches et les différentes publications Amar U Said Boulifa, Mohand Said Lechani ou encore Salem Chaker ont assuré à la langue berbère une avancée considérable. Le programme de la semaine culturelle comprendra deux volets : Des festivités commémoratives le 20 et 21 août avec recueillement et inauguration en matinée d’une stèle au village d’Aït Said Ouzegane en hommage aux martyrs de la révolution. Et le dimanche 23 août sera consacré à honorer, lors d’une grand cérémonie, plus de 370 élèves, lauréats aux examens scolaires dans l’ensemble des paliers de l’éducation.

Le lundi 24, les universitaires Saïd Chemakh et Ramdane Achab évoqueront dans une conférence débat le parcours et les travaux de Amar U Saïd Boulifa. Ils reviendront dans leurs exposés sur les recherches et les méthodes d’enseignement du berbère. Le mardi 25 août sera l’occasion, prévoient les organisateurs, de revenir sur l’histoire de l’école de Tamazirt.

Les élèves, les enseignants et les anciens directeurs (Hamid Sidi Said, Nour Fath, M’hand Labchri,..) sont annoncés pour se retrouver dans une rencontre-témoignages où ils devraient évoquer leurs souvenirs de passage et de scolarité dans ce sanctuaire de l’éducation. Pour rappel, l’école de Tamazirt fait partie des premières écoles coloniales ouvertes en 1875. Elle a assuré la scolarité et l’instruction de plusieurs générations. Un appel est lancé indiquent les organisateurs, aux élèves et parents pour une collecte de documents et photos de classes pour écrire l’histoire de cette école.

A noter enfin que la clôture de cette semaine culturelle se fera avec une soirée musicale animée par des artistes de la localité. Signalons enfin que la bibliothèque communale, cet édifice flambant neuf, pourrait porter le nom d’Amar U Saïd Boulifa. C’est ce que plaident justement les organisateurs de la manifestation.

Tahar Yami

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