Les jeunes du village Taboukert, dans la commune de Tizi-Rached, à une quinzaine de kilomètres à l’Est de Tizi-Ouzou, ont procédé hier et avant-hier à la fermeture de l’axe autoroutier reliant Tizi-Ouzou à Azazga au niveau de l’Oued Sébaou à quelques encablures de Tamda.
Cette action est intervenue au lendemain du tragique accident de la circulation survenu mardi dernier au niveau de l’axe autoroutier et qui avait couté la vie à deux jeunes du village, N.M (22 ans) et B.A (19 ans) mortellement percutés par un fourgon.
Alors qu’elles marchaient sur la bande d’arrêt d’urgence pour se rendre au stade de proximité situé en bas de l’autoroute, les deux victimes ont été fauchées par le véhicule, nous ont indiqué hier les jeunes du village témoins de la macabre scène. Afin d’exiger des autorités locales (APC de Tizi-Rached et DTP de Tizi-Ouzou) la construction en urgence de passerelles au niveau des points utilisés soit par les villageois pour traverser la route et se rendre à leurs champs agricoles soit par les jeunes pour atteindre le terrain de football situé en bas de l’autre côté de la route, des dizaines de citoyens en colère ont donc procédé avant-hier à la fermeture de cet important axe autoroutier rendant ainsi la circulation automobile impossible dans les deux sens.
Cette action a été décidée mardi dernier, le jour même de la mort tragique des deux jeunes, et c’est avant-hier en début d’après-midi, soit juste après l’enterrement des deux victimes, que les jeunes du villages de Taboukert, assistés par leurs homologues des villages voisins à l’instar de ceux de Timezguida, Tamda et Chaib, ont procédé à la fermeture de la route à l’aide de grosses pierres, de troncs d’arbres et des pneus en flammes. «Il n’est pas question de faire marche arrière.
Cette fois-ci nous n’allons pas reculer. Les autorités locales par leur mépris de nos doléances sont complices de la tragédie qui a couté la vie à deux de nos meilleurs enfants. Si la direction des travaux publics (DTP) de Tizi-Ouzou qui est en charge de cette autoroute avait érigé des passerelles pour permettre aux villageois de traverser et surtout aménagé des accotements afin de faciliter la circulation aux piétons tout au long de cet axe, ce dramatique accident n’aurait jamais eu lieu», nous confie, rouge de colère, un ami des deux victimes qui se trouvait avant-hier soir parmi les manifestants.
Ces derniers, qui ne voulaient surtout pas, ont-ils assuré pénaliser les milliers d’automobilistes qui prennent quotidiennement cette importante voie de communication, ont décidé de laisser la voie libre sur la RN12. Toutefois, la circulation sur cette ancienne route était difficile durant toute la soirée d’avant-hier et la journée d’hier avec un imposant bouchon qui a atteint plus de dix kilomètres dans les deux sens. La situation risque d’empirer dans les prochains jours, car nous avons appris que les manifestants veulent une réponse positive des autorités à leurs doléances, faute de quoi, menacent-ils, leur prochaine action sera la fermeture et de l’axe autoroutier et de l’ancienne RN12.
B.T

