«La place de Madani Mezrag est en prison»

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Comme annoncé dans notre précédente édition, plusieurs dizaines d’éléments de la garde communale, de patriotes et de GLD se sont rassemblés, durant la matinée d’avant-hier, devant la stèle dédiée à la mémoire des martyrs de la décennie noire, sise au chef-lieu de la commune de Saharidj, au Nord de la wilaya de Bouira.

Ils sont venus des quatre coins du pays pour saisir l’opportunité de l’anniversaire du 20 août 56 et crier leur colère. Plusieurs slogans ont été brandis par les protestataires pour dénoncer «le silence des pouvoirs publics» face à la remontée de l’islamisme politique sur la scène nationale et à la multiplication des apparences publiques de l’ex-émir terroriste Madani Mezrag.

Ils exigent également «l’annulation de la peine de six mois de prison avec sursis prononcée à l’encontre des 43 gardes communaux, suite à la marche du mois de juillet 2012». «Il est complètement inconcevable, dans l’Algérie de 2015, que des personnes comme Madani Mezrag et Hamadache jouissent d’une telle liberté d’expression, sans qu’ils ne soient dérangés», dira Aliouat Lahlou, porte-parole du mouvement national des gardes communaux, lors de son allocution d’ouverture, avant d’ajouter : «La place de Mezrag est en prison, pas sur les plateaux de télévision !».

Avant de faire appel à toute la classe politique algérienne, «afin de se mobiliser et faire face à cette montée en puissance de l’idéologie intégriste», M. Aliouat n’a pas manqué de rappeler aux participants, les principales revendications de leur mouvement, à savoir la reconnaissance officielle des sacrifices des gardes communaux lors de la décennie noire, l’alignement de leurs salaires sur la base de 24 heures et non pas 8 heures, les droit au départ à la retraite après 15 ans de services ainsi que le versement du reste des primes de rendement et des rappels.

A noter, par ailleurs, que les gardes communaux prévoient l’organisation d’une nouvelle marche vers la Présidence de la République, la date sera fixée prochainement après la réunion de la wilaya d’El-Bayadh.

O.K.

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