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Les eaux usées inondent la ville !

Les artères du centre-ville de Bouira, connaissent une dégradation en matière d’assainissement. Les eaux usées jaillissent le long des chaussées particulièrement à l’ex-gare routière.

La situation est des plus déplorables d’autant plus que des restaurants et des cafétérias sont situés juste à proximité de ces eaux usées. Le réseau d’assainissement est complètement passé à travers, les responsables locaux n’ont procédé à aucune action de réfection des canalisations. Les citoyens sont ainsi exposés à d’éventuelles maladies plus connues sous le nom de maladies à transmission hydrique «MTH». Ces égouts sont devenus une source de pollution où des odeurs empestent les lieux.

Malgré les sollicitations adressées par les propriétaires de boutiques et supérettes avoisinantes aux responsables concernés, le problème persiste et perdure. «C’est très désolant de constater cet état de lieu, on n’est pas à l’abri d’une maladie, ce n’est pas que ce lieu qui est inondé par les eaux usées, tous les coins du centre-ville de Bouira ne sont épargné par les eaux résiduaires», déclare l’un des propriétaires.

Le réseau d’évacuation des eaux usées reste dans un état de vétuste. Les siphons et les avaloires mis en place ne sont pas fonctionnels à cause de leur obstruction par des détritus de toute nature, papiers, plastiques, jetables…etc. ce qui provoque des bouchons. «Un grand point d’interrogation se pose quant à la qualité des travaux du réseau d’assainissement, car à la faveur d’un mauvais temps qu’apparaissent toutes les carences en matière de gestion et d’entretien des réseaux d’assainissement et de la voirie et cela jusqu’au cœur même de la ville», s’interroge Omar, un quadragénaire habitant à la cité «évolutif».

«Les odeurs nauséabondes qui s’y dégagent provoquent des désagréments liés à l’insalubrité des canaux d’assainissement auprès de notre clientèle, de plus nous ne savons où jeter nos ordures ménagères», s’égosille un propriétaire d’un restaurant. Dans le même sillage, l’opération dite «blanche Algérie» qui vise à nettoyer les villes algériennes demeure sans concrétisation réelle. Là encore, des employés dans le cadre de l’ANEM travaillent de 8h à12h en se limitant à dépoussiérer quelques endroits de la ville.

C’est l’irrégularité qui caractérise ces actions de déblayage. L’absence des associations écologiques et environnementales dans le chef-lieu pose un sérieux problème, contrairement à d’autres wilayas qui sont en avance dans ce domaine. Il incombe aux services de l’hydraulique ainsi qu’à l’APC de Bouira de se pencher sur cette question afin de mettre fin à l’insalubrité qui prédomine le chef-lieu de Bouira.

A.K

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