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Les familles sinistrées toujours pas relogées

Les «plaies» du mouvement géologique qui s’est produit à Selloum durant les violentes tempêtes de pluie et de neige de l’hiver dernier, lesquelles ont mis en péril un quartier complet au village Selloum, relevant de la commune d’Aghbalou, à une soixantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne se sont pas encore refermées.

Et pour cause, les familles dont les maisons se sont effondrées n’ont pas été prises en charge, et ce, 06 mois après le sinistre bien que plusieurs commissions techniques s’étaient déplacées sur les lieux sur instruction du wali, qui a lui-même effectué une visite immédiatement après les comptes rendus alarmants que lui ont rendus ces commissions. Une première formule a été retenue pour venir en aide à ces familles qui ont été destinatrices d’arrêtés d’évacuation des habitations. Des arrêtés établis par l’APC et qui consistent à confectionner des dossiers de demandes de logements. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, ces citoyens figurent au fichier national comme ayant déjà bénéficié de cette aide par le passé comme stipulé dans la correspondance du cabinet du wali du 03 août 2015 en guise de réponse à l’APC par le biais de la daïra. Dans la même correspondance, il est recommandé à l’APC d’établir de nouveaux dossiers dans la formule d’aide à l’auto-construction qui risque de prendre des mois encore pour aboutir, alors que les familles sinistrées sont livrées à l’errance et risquent d’être surprises dans les mêmes conditions par le prochain hiver. Une source proche de l’APC nous apprendra que les dossiers sont déposés au niveau de la daïra. Il convient de souligner que le mouvement géologique s’est manifesté sous forme d’un glissement de terrain survenu le 16 février 2015, comme mentionné dans le premier procès-verbal de constatation établi par les services techniques de la commune, qui limite ce mouvement géologique à 02m de profondeur sur une surface d’un hectare. Un PV des constatations auquel a été annexé un autre PV d’effondrement de 04 maisons occupées par des familles nombreuses. Passe encore que ces familles ne sont pas relogées 06 mois plus tard après avoir fui leurs maisons en décombres, mais le plus inquiétant dans ce cas relaté et rapporté à plusieurs reprises en temps opportun dans ces mêmes colonnes, est le fait qu’aucune opération de consolidation pour freiner ce glissement de terrain qui menace tout un quartier d’environ 25 maisons individuelles n’a été enclenché à ce jour. Si rien n’est fait d’ici la fin de l’automne, les intempéries du prochain hiver seront sans nul doute catastrophiques pour ce village, à l’inverse de celui de Takerboust où 02 maisons ont bénéficié selon un responsable de cette municipalité d’une opération de consolidation et de réfection des habitations.

Oulaid Soualah

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