A deux semaines de la rentrée scolaire, l’heure est à la recherche de bonne affaires pour l’acquisition des fournitures scolaires. A Tizi-Ouzou, les parents accompagnés de leur progéniture commencent à envahir les boutiques et autres marchés. Avec les dépenses du mois sacré et celles de la période des fêtes et vacances, la rentrée scolaire et toutes les dépenses qu’elle nécessite, s’annonce comme à chaque fois très difficile pour les pères de familles. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on tente d’économiser au mieux sur les fournitures achetées. Et la meilleurs des manières, c’est «de s’y prendre tôt et d’acheter à l’avance» nous a confié hier une mère de famille rencontrée au niveau de la foire à proximité de la mosquée du centre-ville. Accompagnée de ses trois enfants en bas âge, elle a fait le tour des commerces et des marchés depuis le matin. «Pour d’abord comparer les prix des affaires qu’elle s’est fixé l’idée d’acheter. Avant de se les procurer chez celui «qui vend le moins cher possible», dira-t-elle, ajoutant qu’avec «les temps qui court, le moindre sou économisé compte». Un point de vu partagé avec nombre d’autres parents, vu l’affluence de plus en plus importante au niveau pour l’achat des fournitures scolaires. La même mère de famille dit vouloir «profiter maintenant avant que les prix ne s’envolent comme cela arrive à chaque occasion. Puisque, plus un événement approche, plus les prix sont revus à la hausse au point de ne plus être à la porté du citoyen». Si pour sa petite dernière, l’affaire est réglée, pour ses deux ainés, le chemin est encore long. «Pour ma petite dernière, inscrite en préscolaire, j’ai juste eu à acheter un cartable. Mes deux ainés eux ont aussi leur cartables, et il reste les tabliers en plus de la fameuse liste des fournitures appréhendées par tous les parents que les enfants devront ramener après la rentrée» dira-t-elle. La facture, déjà salée promet ainsi de l’être encore plus une fois les enfants à l’école. Car un petit tour au niveau du même marché et de certaines autres boutiques à proximité donne une idée de la somme dont il faudra s’acquitter afin d’habiller et de préparer ses enfants à affronter l’année scolaire. Si les tabliers sont affichés entre 400 et 600 DA, pour les modèles simples, les cartables sont presque inaccessibles. A pas moins de 1200 da, les cartables pour garçons sont affichés entre 1 450 et 1 950 DA et pour ceux des filles entre 1 200 et 1 800 DA. Et parfois même au-delà des 2 milles dinars «quand le produit est de Turquie» comme aime le répéter les commerçants. Et c’est vrai que le choix est là car il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs. A l’effigie de leurs idoles des dessins animés, les enfants y trouveront leur joie. Même si cela va secouer un peu plus les poches de leurs parents. Pour les habits, là encore, ce n’est pas «affaire de tout repos» pour les parents. En effet, les magasins d’habillement pour les tous petits s’ils accueillaient, hier plusieurs clients, des parents en majorité il s’agit pour la plupart d’entre eux de «visiteurs» sans plus. Juste venus pour «prendre la température» comme nous le soulignait un père de famille, venu «équiper» de ses deux enfants, scolarisés au CEM et un autre au primaire. Une tenue complète pour un enfant d’environ 12 ans coûtera facilement huit milles dinars. Un vrai «casse tête» pour les parents qui doivent prendre en charge plus d’un enfant. Surtout que ces dépenses de la rentrée interviennent après celles de la période estivale et des fêtes qui elle aussi est venue grignoter ce qui reste des dépenses du mois de carême. Et vu les prix affichés, promettant d’être revus à la hausse plus la rentrée des classes approche, les parents à petites bourses sont à plaindre. Car, avec ça, parvenir à joindre les deux bouts n’est pas du tout chose facile.
Tassadit. Ch.
