Albert Ebossé toujours vivant !

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Albert Bojongo Ebossé cet attaquant de valeur Camerounais qui a rejoint les rangs de la JSK le 1 Juillet 2013, en paraphant un contrat de deux saisons, a réussi à marquer de son empreinte son passage dans le club le plus titré du pays. L’attaquant Camerounais, âgé de 24 ans, avait été élu meilleur buteur du championnat. «Ils ont tué leur joueur préféré» : c’est par ces mots qu’un journaliste résume le drame. Ce jour du 23 août 2014 fatidique, l’équipe kabyle a accueilli sur son terrain la formation de l’USM Alger. Un match qui s’est achevé sur le score de deux buts à un en faveur des Usmistes. Très en colère après ce revers, les supporters de la JSK ont commencé à balancer et à jeter toutes sortes de projectiles sur le terrain. L’attaquant Albert Ebossé qui avait marqué l’unique but de son équipe face à l’USM Alger, a reçu un projectile sur la tête. Transféré en urgence au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, à proximité du stade, Albert Ebossé était déjà en arrêt cardiaque à son arrivée, selon les services de réanimation. Ebossé est mort ! Jour après jour, une année s’est écoulée déjà après la disparition tragique de l’attaquant des Canaris du Djurdjura, le chouchou des supporters kabyles, le Camerounais Albert Bonjongo Ebossé. Pour que personne n’oublie Ebossé et surtout cet ignoble assassinat, si on ose le qualifier ainsi, d’un joueur étranger venu en Algérie pour subvenir aux besoins de sa famille, tous les acteurs du mouvement sportif en général et du football en particulier sont appelés à plus de mobilisation. Une mobilisation pour mettre fin au fléau de la violence qui gangrène notre football et nos stades. Mais apparemment, la leçon n’a pas été retenue, sinon comment expliquer cette violence qui a repris dès le coup de starter de la saison footballistique 2015-2016, lors du derby MCA-CRB au stade Omar Hamadi d’Alger. C’est dire que les supporters sont des récidivistes ; les joueurs et les dirigeants, par leurs déclarations incendiaires à travers la presse interposée, ne font qu’amplifier ce phénomène et provoquent des scènes de violence sans merci à travers les stades du pays. La sonnette d’alarme a été déjà tirée mais, apparemment, le scénario peut se reproduire à n’importe quel moment, si toutes les parties concernées ne se mobilisent pas. À bon entendeur, salut !

Aomar Moussi

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