Beaucoup d’eau gaspillée

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Le rationnement de l’eau dans la commune de Aïn El Hammam ne semble pas affecter tous les abonnés de l’Algérienne Des Eaux (ADE), qui fait souvent face à la grogne des villageois qui se plaignent de ne pas avoir de débit suffisant dans leurs robinets. Au moment où des villages entiers souffrent du manque d’eau, certains de nos concitoyens la gaspillent par dizaines de mètres cubes qu’ils laissent couler dans la nature. Les restrictions imposées par les services de l’ADE et les factures élevées ne semblent pas avoir d’effet dissuasif sur le comportement des nombreux gaspilleurs de ce précieux liquide. «Les rouspéteurs habituels sont les premiers à user et à abuser de la consommation de l’eau, si rare en cette période», nous confie un villageois qui cite de nombreux cas de dilapidation de ce «trésor». Dans les villages ou en ville, des centaines de mètres cubes d’eau partent en torrent dans les ravins, suite à des différents lavages. D’où que l’on vienne, la route menant à la ville est noyée, chaque matin, par les riverains qui ne «supportent» pas que le passage des voitures soulève de la poussière, devant chez eux. Ce sont des trombes d’eau qui sont déversées sur l’asphalte et les accotements qui deviennent boueux, comme en hiver. Au centre-ville, les commerçants ne balaient pas devant leurs boutiques. Ils lavent le trottoir et l’asphalte, à grande eau chaque matin à l’ouverture et chaque soir avant de partir. Non contents d’utiliser l’eau, sans limitation aucune, ils la laissent couler sur le trottoir, le temps de s’occuper d’un client. Toute la ville semble sortir d’un important orage. Le trottoir et le bitume sont parsemés de mares comme en plein hiver. Comment s’étonner alors que certains citoyens se plaignent de ne pouvoir allumer leur chauffe-bain ou de laver leur linge à la machine ? D’autres jurent qu’ils ne reçoivent de l’eau qu’un jour sur trois. «C’est à se demander si certains paient leurs factures», nous dit un passant qui vient de patauger dans une flaque d’eau.

A.O.T.

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