Le siège de l’APC de la commune d’Ahnif, située à une trentaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a été fermé avant-hier dimanche, par des villageois pour dénoncer les conditions lamentables dans lesquelles ils vivent. Les habitants du village Tamelaht, au versant Sud de la localité ont réclamé le règlement définitif de la pénurie d’eau potable qui frappe la région depuis plusieurs années. Selon des protestataires, les responsables de la wilaya leur ont promis de raccorder la région à partir du barrage Taksebt, dans la commune voisine de Bechloul, mais deux ans plus tard, le projet n’est toujours pas concrétisé et c’est à partir de forages municipaux qu’elle est raccordée. «Le projet n’est toujours pas lancé alors que les villageois continuent de vivre un calvaire, notamment en cette période de chaleur», nous dira l’un des villageois. Et d’enchaîner : «Les forages et les puits de nos villages sont souvent à sec durant cette période, nous n’avons d’autres choix que de faire recours à l’achat des citernes d’eau potable à plus de 1 200 DA le remplissage !». Les manifestants qui ont fermé tôt la matinée le siège de la mairie, ont réclamé également, le revêtement des routes qui relient le chef-lieu communal aux villages du versant Sud-est, lesquelles se trouvent dans un état dégradé en raison du passage de camions de gros tonnage transportant du sable pillé. D’après ces derniers, l’état lamentable des routes a contraint plusieurs transporteurs à changer d’activité. Aussi et en raison de l’hiver rude que connaît la région, les villageois continuent à courir derrière les bonbonnes de gaz butane pour se réchauffer. C’est pour cela qu’ils ont réclamé le raccordement des villages de Tamelaht, Tiqsrayen et Ighzer Umezyav au réseau du gaz de ville. Selon un représentant du village, l’étude du raccordement de la région au gaz de ville est fin prête, mais rien n’est encore fait sur le terrain. Les villageois ont profité de l’occasion pour réclamer le renforcement du transport scolaire des collégiens et lycéens. À noter que c’est la seconde action de protestation enregistrée dans cette commune en l’espace de quelques jours seulement. Mardi dernier, les citoyens du quartier «Tikremtath» du chef-lieu communal, ont également fait recours à la fermeture du siège de l’APC, pour protester contre les coupures récurrentes du courant électrique au niveau de leur quartier.
O. K.
