Après plus d’une année et demie de service, bien qu’il renferme du matériel sophistiqué, le bloc opératoire de l’hôpital de M’chedallah demeure toujours amputé pauvre en matière de personnel médical spécialisé. C’est le cas plus précisément d’un gynécologue. En effet, en présence de cas d’accouchement à risques, qui nécéssitent une assistance médicale, ces patientes, souvent de jeunes mamans qui sont à leur première grossesse, sont automatiquement évacuées vers d’autres centres hospitaliers. Dans la plupart du temps, ces patients se déplacent avec leurs propres moyens qui sont inadéquats, de jour, mais souvent de nuit. Mais malheureusement, des fois, on leur y refuse l’accès pour une raison ou une autre, ou bien on les réoriente de nouveau vers d’autres endroits plus loin et dans le pire des cas on leur conseille de se rabattre sur le privé, qui dispose certes de moyens, appropriés, mais à quel prix ? Alors ces pauvres gens, que voient la vie de leurs partenaires en danger, n’ont de choix que de tomber dans la gueule du lion, en déboursant plus de 50 000 DA pour une césarienne. C’est comme ça que des pauvres bébés naissent endettés dans ce monde, malgré eux.Les 110 000 habitants de la daïra de M’chedallah, qui, rappelons-le, est traversée par trois routes nationales, dont la RN 5, la plus meurtrière du pays, réclament l’arrivée d’autres spécialistes notamment d’un chirurgien gynécologue et d’un spécialiste en réanimation- anesthésie. Dans ce contexte, les autorités locales sont interpellées afin qu’elles entreprennent des actions, et qu’elles prennent des dispositions qui faciliteront la tâche à quiconque voudra s’installer, et ce pour le bien de tout le monde.
F. A.
