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Les citoyens d’Ibourrassene montent au créneau

C’est le branle-bas de combat en ce moment à Ibourassene. C’est une guerre sans merci que mène actuellement l’association du lotissement Ibourassene, relevant de la commune d’Oued Ghir, pour la concrétisation du projet d’une niche téléphonique, en vue de raccorder ce quartier populeux au téléphone fixe et à l’Internet.

Bien que la direction d’Algérie Télécom ait inscrit un projet de réalisation d’une niche téléphonique en faveur de ce lotissement renfermant 400 lots, et qu’un terrain domanial soit choisi pour recevoir l’infrastructure, les travaux n’ont pas encore été lancés. Les habitants dudit lotissement reprochent à un citoyen d’être derrière ce blocage.

«Les services de l’APC et les techniciens d’Algérie Télécom ont effectué un choix de terrain, à proximité d’un poste de transformateur alimentant le quartier. Tout était prêt pour le lancement enfin du projet de la niche téléphonique. Toutefois, le maire nous appelle, quelques jours après, pour nous informer qu’un individu s’oppose à ce choix de terrain, arguant que ce projet gâcherait la face de sa maison, non encore érigée», a-t-on déploré. L’association du lotissement d’Ibourassene, qui réclame le lancement des travaux de ce projet, affirme que l’implantation de cette niche téléphonique, de surcroît sur un terrain communal, «ne porte aucun préjudice au lot de terrain de l’opposant, d’autant plus que la distance les séparant est de six mètres environs». Les membres de cette association déplorent le mutisme des autorités locales, «qui n’ont rien fait pour débloquer cette situation». Par ailleurs, les habitants de ce lotissement ont soulevé le retard flagrant qu’accuse le projet de réfection du réseau d’assainissement des eaux usées, inscrit au profit du quartier. «Les travaux de ce projets avancent à pas de tortue dans l’absence totale d’un suivi technique de la part des services de l’APC. En plus du retard, l’entreprise en charge de réaliser le projet a détruit un regard contenant une vanne d’eau potable, ce qui retarde aussi la mise en servie de la nouvelle conduite AEP», a-t-on regretté. En pleine expansion démographique, les habitants de ce lotissement réclament l’inscription d’une école primaire et d’un centre de soin au niveau de leur quartier. «Notre lotissement est en plein essor démographique, ce qui nécessite l’implantation des équipements publics. Avec la réalisation des promotions immobilières, en cours d’achèvement à quelques mètres de notre quartier, nous dépasseront en nombre d’habitants le chef-lieu communal. C’est pourquoi, nous revendiquons l’implantation d’une école primaire et d’une salle de soin au profit de notre localité», affirme-t-on. Saisie par écrit, la Direction de la santé avait donné son avis favorable pour l’implantation d’une structure sanitaire dans la région. «Le directeur de la santé nous a donné un engagement d’équiper la salle de soins, à condition que la structure soit réalisée dans le cadre des PCD. À ce jour, l’APC refuse d’inscrire le projet», a-t-on déploré. Idem pour l’école primaire. Malgré la disponibilité des assiettes foncières à même de recevoir ces ouvrages, «personne ne veut assumer ses responsabilités». Dans un autre chapitre, ces citoyens dénoncent «les anomalies entachant la zone d’activité d’Ibourassene», sise en bas de ce lotissement. «Nous avons déjà dénoncé l’exercice d’une activité non inscrite dans le cahier des charges de la ZAC. Il s’agit du stockage de l’aliment de bétail. Bien que l’ancien wali ait promulgué un arrêté de cessation d’activité son propriétaire continue d’activer en toute impunité», a-t-on dénoncé.

B. S.

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