«Nous prévoyons une traversée théâtrale sur l’eau»

Partager

Rencontré à l’ouverture du Festival de Théâtre Amateur d’Amizour, Omar Fatmouche nous avait accordé un entretien dans lequel il a officialisé son départ administratif à la retraite et son maintien à la tête du Commissariat du FITB.

La Dépêche de Kabylie : Combien de pays vont participer à cette édition du FITB ?

Omar Fetmouche : Plusieurs troupes venues d’une vingtaine de pays ont exprimé leur désir de participer à cette nouvelle édition du Festival International du Théâtre de Béjaïa. Mais le commissariat va faire une sélection pour n’en retenir qu’une quinzaine, les meilleures, afin de maintenir le niveau du Festival. Les pièces retenues seront présentées au TRB, à la Maison de la Culture et dans plusieurs théâtres à travers les communes de Béjaïa, Amizour, Tichy, Sidi Aïch, Barbacha, etc.

Y aura-t-il aussi un colloque sur le théâtre ?

Il y aura plusieurs séminaires de haut niveau. La thématique de cette année n’a pas encore été divulguée officiellement. A cette occasion seront aussi distribués les actes des séminaires de 2012, 2013 et 2014.

On parle pour cette année de la relation entre le théâtre et la représentation du sacré ?

C’est au commissariat de trancher. Cela va être rendu public au moment opportun. Il y a actuellement toute une équipe qui travaille dessus. Mais je peux vous confirmer que ce sera un séminaire de très haut niveau qui verra la participation de plusieurs spécialistes. Mais je peux vous dire que la thématique générale du Festival va tourner cette année autour des lumières de Bougie. L’ouverture se fera par les jeunes de Bougie. Cinquante danseuses et danseurs, dont l’âge varie entre 12 et 25 ans, sont prévus. Ce sera un spectacle en plein-air qui sera dirigé par El Hadi Cherifa, le plus grand chorégraphe d’Algérie.

Y aura-t-il des hommages qui vont être rendus ?

Une partie sera consacrée à Mouloud Mammeri et une autre à Mouloud Feraoun. De même, un hommage particulier sera rendu à Vsevolod Meyerhold, qui était un dramaturge russe, qui fut un grand concepteur du théâtre mécanique.

Qu’en est-il du fameux théâtre de Cirque annoncé l’année dernière ?

Les choses sont en cours, actuellement. Il y aura probablement des spectacles répartis entre Tichy et Béjaïa. Il ne faut pas oublier que cette année a été décrétée par l’Unesco «Année Internationale de la Lumière». Il y aura donc une scénographie autour de cette thématique. Nous prévoyons également une traversée théâtrale sur l’eau, à bord de bateaux de toutes sortes, dont des chalutiers. Ce sera une belle expérience, et nous travaillons actuellement à préparer tous ces programmes pour faire de ce rendez-vous théâtral un bel événement riche en spectacles de qualité.

Quand est-ce que vous prévoyez de rendre public le programme du Festival ?

Vers la fin septembre, environ un mois avant l’ouverture officielle, nous prévoyons de convoquer la presse et d’annoncer officiellement le programme des festivités. Mais pour le moment, il reste encore beaucoup à faire, et le commissariat, tout comme les comédiens et les équipes techniques, travaillent d’arrache-pied pour être prêts le moment venu.

Les infrastructures sont-elles suffisantes pour accueillir un tel événement ?

C’est vrai que le TRB est devenu trop petit par rapport à la demande en matière de spectacles à Béjaïa. Sa capacité d’accueil qui ne dépasse pas quatre cents places est très insuffisante. C’est pourquoi il serait souhaitable d’investir dans une nouvelle salle qui puisse accueillir entre 1 200 et 1 600 places pour répondre à la demande.Mais il faudra aussi en construire d’autres et mettre à niveau celles existantes. Béjaïa est une région très riche en culture.

Il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait un événement qui est organisé et la population est très consommatrice de produits culturels. Il y a aussi beaucoup de productions et le nombre de comédiens et d’artistes est très important.

Entretien réalisé par N. Si Yani

Partager