Le commerce informel encore et toujours

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Le commerce informel bat son plein dans la commune de Chorfa, à moins de 50 kms à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira.

Les abords de la RN26 sont squattés par des commerçants des fruits et légumes. L’absence d’un marché quotidien bien organisé pousse certains commerçants à installer leurs marchandises à même la route. Ces activités commerciales engendrent des encombrements pour les véhicules qui y transitent quotidiennement. En outre, les passagers garent leurs automobiles à proximité de la chaussée en dépit des risques qui les filochent. Aussi, les usagers traversent la route en ne se souciant guère des dangers que représentent ces véhicules qui roulent à vive allure. Les conditions hygiéniques de vente de certains produits laissent à désirer ; les normes de propreté sont bafouées laissant parfois des produits alimentaires traînés sur les surfaces et les abords de la route. Cette situation provoque des désagréments auprès des chauffeurs de transport de voyageurs, lesquels ne peuvent marquer leurs arrêts dans les endroits dédiés à cet effet. À chaque fois qu’un automobiliste tente de trouver une place où se garer, la circulation commence à ralentir, créant parfois des embouteillages sur une longue distance. Malgré la campagne d’éradication du commerce informel lancée à plusieurs fois, il n’en demeure pas moins que le phénomène est toujours d’actualité d’autant plus que les autorités font preuve de passivité. «Nous avons porté à la connaissance des autorités locales notre souhait de voir un projet de réalisation d’un marché quotidien qui répond aux normes, hélas, rien ne s’est concrétisé à ce jour», nous diront de jeunes marchands. Ces derniers justifient leur recours au marché informel en invoquant le désœuvrement, c’est du moins ce que nous révèle le jeune Mourad, 28 ans : «je suis chômeur et non diplômé. Je suis obligé de recourir au commerce pour survivre». Les services de la Direction du commerce de la wilaya de Bouira ont confirmé que ces activités illicites sont constatées beaucoup plus aux abords de routes, en dehors des milieux urbains, tandis qu’au niveau des villes, il a été éradiqué après plusieurs interventions des forces de l’ordre.

A.K.

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