Lors de la réalisation des fouilles du projet de raccordement au gaz naturel dont le tracé du réseau de transport a été réalisé le long de l’accotement du CW98, les déblais ont été déposés sur ce qui servait de trottoir entre le CEM, à l’entrée d’Ath Ikhlef, et l’agglomération à forte concentration démographique d’Iroufa, sur une distance d’environ trois kilomètres. Un itinéraire emprunté quotidiennement par des centaines d’écoliers qui fréquentent ce CEM et l’école primaire mitoyenne, en plus des citoyens des deux localités qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Après la pose de la tuyauterie de ce réseau de transport, l’entreprise de réalisation a procédé à l’enfouissement de l’ouvrage en laissant sur le long de ce tronçon l’excédent des terres provenant des fouilles, ce qui constitue un obstacle pour les piétons usagers des accotements, lesquels se voient contraints de marcher directement sur la chaussée de cette route, qui connaît un trafic routier des plus denses, notamment depuis le lancement du projet d’extraction des terres à partir du site Ighzer Ougharef au profit de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa par l’entreprise chinoise qui utilise une impressionnante flotte de camions à benne de gros tonnage. Ces engins, en se déplaçant en convoi discontinu du matin jusqu’au soir, ont triplé le danger pour les piétons, qui slaloment dangereusement entre ces véhicules lourdement chargés. Un danger qui aurait pu être écarté rien que par une opération de terrassement ou d’évacuation des excédents de ces déblais et la remise en l’état des lieux ; cela pour pallier au plus urgent, sachant qu’avec l’arrivée de l’hiver, ces épaisses couches de terre remuée -bien que mélangée à du tout-venant – se transformera en un bourbier infranchissable aux premières averses, d’où l’inquiétude affichée par les citoyens, notamment les parents des écoliers d’Iroufa qui ne bénéficient pas du ramassage scolaire et empruntent cette dangereuse route matin et soir en prenant des risques insensés. Les citoyens de cette localité exigent à ce que l’opération de la remise en l’état des lieux soit enclenchée avant la prochaine rentrée scolaire, et qu’il soit aussi procédé au revêtement des accotements en tuf ou en béton pour les rendre praticables aux piétons. Si cela ne sera pas fait, ils menacent de passer à des actions de rue. Un avertissement que les pouvoirs publics ont tout intérêt à prendre en considération, car nos interlocuteurs affichent distinctement leur détermination à aller jusqu’au bout. «Il y va de la sécurité de nos enfants», tonnent-ils.
Oulaid Soualah
