« Nous n'allons pas rater l'édition prochaine du prix Rabah Aissat initié par l'APW de Tizi-Ouzou portant sur le village le plus propre de la wilaya », nous dira un membre du comité de village de Boufhima accosté devant le bureau postal en train d'afficher l'appel pour l'organisation d'un volontariat mercredi dernier.
En effet, avant-hier matin, les volontaires munis de tous les outils nécessaires pour commencer le nettoyage se sont rassemblés sur la place devant la mosquée. Comme prévu dans l’appel, celui-ci a commencé au niveau du cimetière du village. «Chaque année, nous nettoyons toutes les tombes de nos morts. Cette fois-ci, nous sommes décidés à instaurer une autre discipline dans ce cimetière. Nous renforcerons sa clôture et nous veillerons à ce que personne n’y pénètre sans être autorisée», nous répondra le même représentant du comité. La mobilisation a été grande si bien que le désherbage n’a tenu que deux ou trois heures. Au programme du comité il y a aussi le nettoyage de la fontaine dite » fontaine fraîche », sise aux abords de la RN 68 traversant la localité de Boufhima. «En plus, nous la peindrons et nous installerons une plaque qui marque ce point d’eau tant prisé par les usagers de cette route», enchaînera le même interlocuteur. D’autre part, il est aussi écrit dans l’appel qu’un grand déballage aura lieu sur les abords de cet important axe routier. «Toutes les canettes qui jonchent la route seront ramassées et seront acheminées vers la décharge. Nous comptons aussi implanter des plaques qui sensibiliseront les citoyens à protéger aussi bien les quelques petites ruelles qui mènent aux habitations et la RN 68. Une amende sera infligée aux contrevenants surtout lorsqu’il s’agit des résidents du village», notera notre interlocuteur. Pour ce dernier, le slogan » pour un village propre », ne sera pas à l’avenir seulement un slogan vide de sens, mais il sera concrétisé. «Nous ferons en sorte à ce que notre village obtienne un prix parce que la volonté existe. Il nous reste qu’à œuvrer dans ce sens», conclura le représentant du comité de Boufhima. Si les habitants se sont mobilisés pour cet objectif, nous ne savons pas encore que d’autres feront en sorte à ce que le portrait de Lounès Matoub retrouve sa place sur la stèle qui a été érigée à sa mémoire.
Amar Ouramdane