Au moment où les paysans commençaient à perdre espoir de voir le ciel s’assombrir pour « cracher » des pluies, celui-ci a fini par « jeter » du lest. En effet, dans la soirée de samedi dernier, un tonitruant orage a éclaté et s’en est suivi des pluies diluviennes qui se sont abattues durant des heures sans interruption. Il tombait des cordes. Les rues des différents villages de la commune de Boudjellil ont été rapidement envahies par des torrents, et des mares d’eau se sont formées au lendemain. Les traces de ces pluies étaient encore visibles au lendemain, dimanche, avec de la boue et des flaques d’eau un peu partout. Cependant, cette ondée a été accueillie avec beaucoup de soulagement par les paysans de la région, en ce sens que les cultures, en particulier les oliviers, qui allaient inexorablement à vau l’eau, se voient revigorer avec cette « manne » inespérée et tombée du ciel à un moment crucial. Avec d’autres pluies, moins violentes, la culture oléicole sera sauvée in extremis durant cette période, où les oliviers ont d’ores et déjà fructifié dans cette commune de Boudjellil, qui compte un verger oléicole impressionnant. Cette pluie est venue, aussi, à point nommé puisque nous sommes aux portes de la période des labours-semailles, et les terres arables ont besoin de plus d’eau pour être faciles à retourner et à travailler. Dans la foulée, les différentes rivières qui traversent cette commune ont vu le niveau de leurs eaux augmenter significativement. À l’image des oueds Amarigh et Sahel qui sont actuellement en crue après avoir connu une léthargie inquiétante causée par la sécheresse!
Syphax Y.