Les habitants du lotissement Merdj Ouamane ferment la mairie

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La commune d’Amizour a renoué hier matin, avec les mouvements de contestation suite à la fermeture du siège de l’APC par les habitants du lotissement n°01 de la localité de Merdj Oumane pour dénoncer ce qu’ils qualifient de situation désastreuse et d’un cadre de vie des plus dégradés. Une multitude de problèmes néanmoins qui reviennent à chaque fois ont été soulevés par les contestataires. Il s’agit, entre autres, du manque d’eau potable depuis plusieurs semaines, de l’absence d’éclairage public, d’un état délabré des accès et ruelles et de la galère vécue par leurs enfants scolarisés suite à l’absence d’une école primaire au niveau de ce quartier. «Notre maire ne veut pas entendre notre cris de détresse. Plus de 800 familles souffrent énormément de cette situation insupportable suite au manque de plusieurs commodités nécessaires à la vie», a indiqué un représentant des ces villageois. Cependant, ces difficultés ne touchent pas uniquement les vivants, puisque les morts aussi n’ont pas échappé à ce marasme car et selon les dires de ces villageois, leur lotissement est privé à ce jour d’un cimetière malgré la disponibilité d’une assiette de terrain qui manque juste d’une délimitation. «Dernièrement nous avions transféré un mort à la morgue de l’hôpital, par contre deux autres ont été enterrés à Kendira. Nous voulons que nos morts soient enterrés à côté des leurs au village», poursuivra-t-il. Quant aux autorités locales, elles déclarent que les revendications en question sont prises en charge notamment en ce qui concerne les aménagements au niveau de ce dit lotissement et qui demande une enveloppe financière qui dépasse les capacités de la recette communale. Selon M. Bouzidi, P/APC de cette localité ce projet de cimetière est inscrit et est en phase avancée. D’ailleurs, il y a quelques jours de cela, l’APC avait envoyé un géomètre qui a procédé à la délimitation de la surface du terrain. Il reconnait qu’effectivement la commune est confrontée au problème des perturbations en matière de distribution d’eau potable. Il conclura en disant que tous les problèmes soulevés par ces citoyens et qui sont du ressort de ses services sont en voie d’être réglés. «Il suffit que ces contestataires viennent nous voir pour s’y informer», fera-t-il remarquer. Ainsi, les dires des uns et des autres montrent le manque de communication entre les deux parties. Pour preuve, ce malentendu a engendré des conséquences qui n’arrangent personne.

N. Touati

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